L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a décidé de franchir le pas. Elle veut retourner au Palais présidentiel afin de savourer les délices du pouvoir. Mais pas seulement. Elle affirme surtout vouloir « construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère ». Elle sera donc sur la ligne de départ pour la présidentielle de 2025.
« J’ai accepté d’être candidate à l’élection présidentielle de 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien, quelle que soit sa condition, est capable, s’il le veut vraiment, de transcender toutes sortes d’épreuves pour rêver, pour créer, pour bâtir et pour réussir », a-t-elle déclaré le 30 novembre.
Celle que ses partisans, réunis au sein du Mouvement des générations capables (MGC), qualifient de « Dame de fer », veut ainsi être Présidente à 75 ans. Ancienne épouse du Président Laurent Gbagbo (au pouvoir de 2000 à 2011), lui aussi potentiel candidat, Simone se dit décidée à relever le défi : « Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous ».
En avril 2011, elle avait été arrêtée en même temps que son époux lors de la crise post-électorale qui a provoqué plus de 3 000 morts.
Gbagbo a ensuite été acquitté par la Cour pénale internationale. Simone, elle, a été condamnée en Côte d’Ivoire : 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Mais elle a bénéficié, en 2018, d’une loi d’amnistie, au nom de la « réconciliation nationale ».
Et la revoici au-devant de la scène. Convaincue qu’elle sera élue pour gérer les affaires au sommet de l’Etat. L’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, et l’ancien ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, ont également annoncé leur intention d’être candidats. Le Président Alassane Ouattara, lui, entretient le mystère. On ne sait pas, pour le moment, s’il envisage de briguer un quatrième mandat. Gbagbo scrute également son avenir politique avec incertitude. Dans le principe, il est « inéligible du fait de sa condamnation, en Côte d’Ivoire, à 20 ans de prison ». Notamment pour des faits liés à la crise poste électorale de 2010-2011. Affaire à suivre.