L’Office national de sécurité routière (ONASER) a rendu public, ce 17 novembre, sa synthèse des accidents de circulation de l’année 2022 et du premier semestre de 2023. 24 686 accidents ont été dénombrés en 2022, causant 1150 décès et 15 384 blessés. Dans les dix premiers mois de 2023, notamment à la date du 30 juin, 11 717 accidents ont été enregistrés. 471 personnes sont mortes et 7335 blessées.
La cause principale des accidents de la circulation reste la même au fil des ans : “l’excès de vitesse”, affirme le directeur général de l’Office, Evariste Méda.
Il note aussi l’imprudence des usagers, l’inobservation des règlements, les sens interdits, l’occupation anarchique des routes et le non-respect des feux tricolores. “Il y a des panneaux de circulation censés interpeller les usagers mais des gens décident volontairement de ne pas respecter les signalisations”, souligne-t-il.
Selon Boubacar Fofana, directeur du système d’information de l’ONASER, il y a plus d’accidents en agglomération qu’en rase campagne mais ces accidents sont plus mortels. “Sur 100 accidents qui se produisent en agglomération, il y a plus de 4 tués et 60 blessés. Par contre, sur plus de 100 accidents qui se produisent en rase campagne, il y a 26 tués et 106 blessés”, dit-il. Et cela s’explique : “Lorsqu’on est en rase campagne, on a tendance à appuyer sur l’accélérateur”, indique-t-il.
Les régions les plus affectées par les accidents de circulation sont les régions du Centre, des Hauts bassins, du Centre-ouest, du Nord et des Cascades. “Ouaga et Bobo tiennent la tête parce que ces villes ont le plus grand nombre de véhicules”, souligne Boubacar Fofana.
A Ouagadougou, “le nombre d’accidents est plus élevé au niveau des intersections, là où il y a des feux tricolores”, affirme-t-il. Les accidents les plus mortels se produisent tard dans la nuit ou au petit matin, dit-il.
Le port du casque
Le port du casque sauve des vies. Le casque, même s’il n’évite pas l’accident, amoindrit les blessures graves au niveau de la tête.
“Le port du casque doit être un réflexe”, insiste le directeur général de l’Office, Evariste Méda.
“Le non port du casque est une cause de l’aggravation de l’accident. Beaucoup de gens sont morts parce qu’ils ne portaient pas de casque. Ils ont eu des traumatismes crâniens”, sensibilise-t-il.
Réduire les accidents de circulation
L’ONASER mène des actions d’information, de communication, de sensibilisation et de contrôle-sanctions, afin de baisser le taux d’accidents sur les routes.
Il s’agit notamment de “la réalisation d’émissions radiophoniques et télévisuelles sur la sécurité routière. L’accent est mis sur le port du casque” déclare Nina Samé/Yanogo, directrice de la planification et de la promotion de la sécurité routière.
L’ONASER effectue également des sorties de sensibilisation dans les villages, les lycées et collèges et dans les universités.