Le président du Niger, le Général Abdourahmane Tiani, est attendu cet après-midi à Ouagadougou. Il sera reçu en audience par le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.
“Les deux chefs d’Etat échangeront sur les défis actuels communs au Burkina Faso et au Niger, notamment la situation sécuritaire et la crise humanitaire”, indique la présidence du Faso.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahmane Tiani, est arrivé au pouvoir le 26 juillet dernier, à la faveur d’un putsch, renversant le président Mohamed Bazoum.
Aux premières heures du coup d’Etat, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a évoqué une possible intervention militaire dans le but de rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir. Les gouvernements de transition du Burkina et du Mali ont vite exprimé leur solidarité au CNSP. Ils sont très vite montés au créneau, menaçant de quitter la CEDEAO en cas d’intervention militaire.
« Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », avaient-ils déclaré le 31 juillet dans un communiqué conjoint.
L’alliance des États du Sahel
Plus tard, le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé la charte du Liptako-Gourma qui institue l’Alliance des États du Sahel (AES).
“Les Parties contractantes œuvreront en outre à la prévention, la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance, en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité”, indique l’article 5 de la charte du Liptako-Gourma.