Les festivals “Ciné Droit libre” et “Dialogue de corps” ont été lancés ce 9 décembre au “Théâtre Populaire Désiré Bonogo”, à Ouagadougou. Un hommage a été rendu au professeur Luc Marius Ibriga, ancien contrôleur général d’État décédé le 25 décembre 2022.
Le Secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nakanabo, salue la mémoire d’un homme qui a toujours été disponible.
“En dépit de ses occupations, Luc Marius Ibriga a toujours répondu présent lorsque nous avions besoin de lui. Tout au long de son mandat à la tête de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), nous avons travaillé en synergie pour le renforcement du dispositif juridique et institutionnel de lutte contre la corruption au Burkina Faso”, a-t-il confié.
Plusieurs initiatives ont été concrétisées sous son leadership. A titre d’exemple, le Secrétaire exécutif du REN-LAC cite l’adoption de la loi portant “prévention et répression de la corruption au Burkina Faso”.
Il se rappelle également d’une déclaration de l’illustre disparu, écrite dans le “livre d’or” du REN-LAC. Il la reprend d’ailleurs fièrement à cette 17e édition de Ciné Droit Libre dont le thème « Corruption, l’autre terrorisme? » s’inscrit dans la droite ligne du combat menée par le Professeur Ibriga : “La corruption annule les efforts des populations pour sortir de la misère. Elle crée l’injustice et nuit à la démocratie. En vous engageant dans la lutte contre la corruption, vous avez choisi le parti du plus faible et de la démocratie. C’est dire que vous devez persévérer car la cause pour laquelle vous luttez est noble et juste [… ] Tenez très haut le flambeau de l’intégrité”.
Pour Nacanabo, Luc Marius Ibriga a été un homme de conviction, un homme d’engagement, un démocrate sincère qui a donné ce qu’il a de meilleur à sa patrie.
“Ce ne sont pas les mots que nous écrivons qui rendrons hommage à Luc Marius Ibriga. Nous avons choisi, pour lui rendre hommage, de continuer à faire ce qu’il faisait avec nous, de continuer la lutte contre la corruption jusqu’à la fin de nos jours”, a-t-il confié.
Le Coordinateur du festival “Ciné Droit libre”, Abdoulaye Diallo, lui, affirme que corruption et terrorisme vont de paire et entraînent les mêmes dégâts.
En période de crise, la corruption est un facteur aggravant, dit-il.
Également au menu de la 17e édition de Ciné Droit Libre, des projections de films engagés sur les droits humains suivies de débats, des masters class, des “grins” du festival, des forums et des prestations d’artistes.
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