Ce 29 décembre, deux dames, GM et OM, ont été condamnées à 36 mois de prison avec sursis pour des faits de vol. Le jugement s’est déroulé au tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso.
A la question des juges « qu’avez-vous fait avec l’argent ? », GM et OM ont répondu « rien », avant de se rétracter suite à des questions du procureur et des juges. GM et OM étaient à la barre pour répondre des faits de vol portant sur plus de 4 millions de francs CFA. S’il y a eu débat sur le montant total des sommes dérobées, les prévenues ont cependant reconnu et expliqué les faits. Ainsi, c’est un fait dramatique avec pour actrice deux acolytes, deux amies, qui se sont connues dans le cadre de leur travail. Et c’est justement ce qui leur a permis d’avoir accès au domicile de monsieur Palm, époux de leur patronne.
D’après leur narration des faits, elles ont d’abord volé la somme de 300 000 FCFA, puis 700 000, 1 400 000 et 1 600 000 FCFA.
Selon la victime, il s’agit d’abord de 505 000 francs CFA, puis 1 300 000, 1 800 000, 1 200 000 et 30 000 francs.
Mais la poule aux oeufs d’or s’est avérée une porte d’entrée à la maison d’arrêt et de correction quand monsieur Palm, transporteur résident à Bobo-Dioulasso, a voulu voir clair dans sa maison. Victime de vols, il voulait des noms et des visages. Il voulait surtout savoir qui, ou quels sont les mystérieux voleurs qui le malmenait dans sa propre maison. Pour cela, il a placé une caméra de surveillance dans sa chambre. C’est cette caméra qui a permis d’épingler l’une des acolytes de cette série de vols. C’est sûr et certain que la voleuse de ce jour, qui opérait toujours avec sa complice, ne s’attendait pas à être épinglée, pour une si petite somme en plus !
Avant de s’écrouler à l’annonce des peines, les complices ont livré, en partie, la manière dont elles ont utilisé les fonds. L’une a construit une cuisine; l’autre a pu garder 400 000 francs CFA à la Caisse nationale d’épargne (CNE). Les deux ont surtout dépensé, disent-elles, dans l’achat de vêtements.
Pour la petite histoire, elles peuvent vraiment féliciter leurs avocats, Me Yéré et Me Sirima. Tandis que le procureur demandait respectivement 36 et 60 mois de prison fermes pour les deux prévenus, les avocats ont puisé dans leur savoir pour convaincre les juges que nous sommes en face de personnes qui ont besoin d’assistance, d’aide, de clémence. Ils ont obtenu 36 mois d’emprisonnement avec sursis. À la fin du procès, l’une des accusés s’est écroulée, évanouie.