Le Chef de l’État rend hommage, ce 3 janvier, aux “travailleurs burkinabè”. Il salue leur dévouement lors des “luttes émancipatrices”.
Le Capitaine Ibrahim Traoré insiste sur la mobilisation citoyenne face à l’asservissement et au terrorisme. Et à ce sujet, il lance un appel à l’union. “J’invite les syndicats de travailleurs, les associations et ordres professionnels et tous les Burkinabè à se donner la main pour qu’ensemble, nous construisions une Nation forte, souveraine, stable et prospère”, affirme-t-il.
Il est nécessaire, dit-il, d’agir collectivement pour “la reconquête des terres et le retour à la paix”.
3 janvier 1966…
A la suite de mesures sévères, le premier président de la Haute volta, Maurice Yaméogo, est confronté à une vive protestation des syndicats.
Pomme de discorde : “Le blocage des avancements des fonctionnaires, la réduction des allocations familiales et une réduction de 20% sur les salaires”.
Le 3 janvier 1966, des milliers de personnes manifestent à travers le pays. Dos au mur, le président Yaméogo dépose sa démission. Il est remplacé par le Colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana.