Le gouvernement de Transition a annoncé, ce 18 janvier, avoir déjoué une tentative de déstabilisation. Ce projet, selon le porte-parole de l’Exécutif, Jean Emmanuel Ouédraogo, devait être mis en œuvre le 14 janvier dernier.
“Depuis le 13 janvier 2024, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso”, indique le communiqué.
Ce réseau implique, dit-il, des militaires en fonction, des militaires radiés, des civils et des activistes, entre autres.
Il planifiait de “déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de Refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté de notre pays”.
Selon le gouvernement, la date du 14 janvier 2024 a été projetée par les porteurs de ce projet pour le passage à l’action.
“La vigilance des services de renseignement et la promptitude des forces patriotiques de défense et de sécurité ont permis d’interrompre la mise en œuvre de cette énième tentative de déstabilisation”, se félicite le gouvernement.
Pour lui, ce projet de déstabilisation a pour but de restaurer un “ordre ancien”.
“Pour réaliser leurs basses besognes, des individus ont été contactés dans différentes casernes militaires sur l’ensemble du pays afin d’organiser une sorte de mutinerie”, explique le gouvernement.
Des organisations de la Société civile sont également mentionnées, au titre des auteurs de ce projet.
Des financements étaient en cours de déblocage et de transfert depuis l’extérieur en vue de la réalisation du projet, indique le communiqué. Dans le scénario décrit par le gouvernement, il était également prévu, des attaques contre “les sièges de la veille citoyenne en vue de démobiliser le soutien populaire à la Transition”.
Toutes ces manœuvres, selon l’Exécutif, devaient permettre de “créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos”.
“A l’étape actuelle des investigations, des éléments collectés et d’autres en cours, établissent formellement l’implication de plusieurs militaires et civils”, informe le communiqué.
Des interpellations ont donc été faites, des entretiens menés, des analyses techniques sont également en cours.
Des recoupements sont en train d’être effectués pour “mieux dégager d’éventuelles autres implications”.
Selon le gouvernement, un groupuscule de personnes considère qu’il doit jouer un plus grand rôle dans les prises de décisions publiques et politiques.
Ainsi, ce groupe, selon le gouvernement, complote contre les institutions du pays.
“Les informations recueillies montrent à suffisance la volonté de subversion et de déstabilisation. Des voies de droit seront usitées pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur l’ensemble de ces manœuvres”, souligne le communiqué.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement de Transition, dirigé par le Capitaine Ibrahim Traoré, annonce avoir déjoué “une tentative de déstabilisation”.
La dernière remonte à septembre 2023.
Un communiqué du procureur avait alors annoncé que 4 officiers ont été arrêtés et que 2 autres étaient recherchés.