Une commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et le Venezuela examine, depuis hier, plusieurs projets d’accord dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Les experts burkinabè et vénézuéliens transmettront les résultats de leurs travaux aux autorités de tutelle. Il est prévu, ce 7 février, la signature d’un accord global sur les projets retenus.
“La vingtaine de projets d’accords soumis à l’examen des experts est une preuve que les deux pays sont véritablement décidés à approfondir leur coopération”, a déclaré Iván Gil, ministre chargé des relations extérieures du Venezuela.
Les projets d’accords concernent plusieurs domaines. Il s’agit, entre autres, de la défense, de la sécurité, de l’économie, de l’énergie, du transport aérien. Mais aussi de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé, des technologies, de la communication et de la culture.
“Cette rencontre va certainement ouvrir une nouvelle ère d’une relation forte et promise, et d’un avenir prospère pour les peuples des deux pays”, se réjouit le Chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré.
Selon lui, les projets issus de la Commission mixte “apporteront une plus-value dans la coopération entre nos Etats, et pour le bonheur de nos populations respectives”.
Les deux États devront donc œuvrer, dit-il, à “ traduire en réalité la volonté politique manifestée par nos gouvernements respectifs”. Mais aussi “créer un terreau fertile à l’accomplissement d’une coopération Sud-Sud exemplaire et à même de servir de vitrine pour d’autres coopérations futures”.
Le vénézuéla entend accorder, selon son ministre des Affaires étrangères, “une grande importance aux Etats africains qui veulent affirmer leur souveraineté comme le Burkina Faso”.
Et il ajoute que “le Burkina Faso étant un grand producteur d’or et de coton, et la République Bolivarienne du Venezuela disposant d’importantes réserves de pétrole, la coopération économique ne peut être que gagnant-gagnant pour les deux pays”.
En mai 2023, le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla avait évoqué la nécessité pour le Burkina Faso de diversifier ses partenaires.
Il s’agit, dans ce cadre, de “faire de l’axe Ouagadougou-Caracas, l’un des pôles majeurs de la politique étrangère du Burkina Faso”.
Les relations bilatérales entre le Burkina et ce pays d’Amérique du sud remontent à 2003.
La commission mixte de coopération, réunie depuis hier, s’inscrit dans le cadre de l’Accord cadre signé en 2014 par les deux parties.
Le ton a été donné par le Capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022 alors que se déroulaient les événements qui ont précipité la chute de son prédécesseur, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Le pays procédera à une “diversification de ses partenaires”, avait-il annoncé.
La Russie, le Nicaragua, l’Iran et le Venezuela sont, entre autres, les pays avec lesquels le Burkina a renforcé sa coopération.