Le gouverneur de la région du Centre-ouest s’adresse aux populations de son ressort territorial : “Il est formellement interdit, dit-il, de manipuler ou de consommer des roussettes (chauves-souris) ou tout autre animal sauvage mort”. Les autorités de la région affirment avoir constaté une “mortalité anormalement élevée de roussettes dans le village de Koulgorin, département de Bingo, province du Boulkiemdé, le 1er mars 2024”. Les raisons ne sont pour le moment connues.
Des dispositions sont en train d’être prises pour déterminer les raisons de cette mortalité, indique le gouverneur dans un communiqué daté du 12 mars.
Il est donc “formellement interdit de manipuler ou de consommer” des roussettes, également appelées chauves-souris. Ainsi que “tout autre animal sauvage mort”.
“Certaines maladies sont transmises à l’homme par le contact ou la consommation d’animaux sauvages dont les chauves-souris”, rappelle le gouverneur.
Il invite donc les populations de la région à “signaler tout cas de mortalité d’animaux sauvages aux services forestiers, de l’élevage et de la santé”.
“Évitez le contact et la manipulation d’animaux morts, c’est se protéger soi-même, c’est protéger sa famille et son entourage « , insiste-t-il.
Ce n’est pas une première. En mars 2020, le gouverneur de la région de l’Est avait également lancé une alerte similaire. Morceau choisi : “Une mortalité anormalement élevée de roussettes (chauves-souris) a été constatée dans certaines localités de la région et particulièrement dans la ville de Pama dans la province de la Kompienga”, avait-il affirmé. Il avait, lui aussi, invité les populations à s’abstenir de “manipuler ou de consommer des roussettes ou tout autre animal sauvage mort”.
Coïncidence ? Ou est-ce du fait du climat ? Des études en cours au ministère des Ressources animales et halieutiques devraient permettre d’en savoir plus.