Le monde entier célèbre, chaque 28 mars, la Journée de l’Acceptation universelle (UA). L’événement phare de l’édition 2024 se tient à Belgrade, en Serbie. Cette deuxième édition vise à “promouvoir un Internet multilingue”. Au Burkina, ECODEV, organisation évoluant dans le domaine du numérique, en partenariat avec la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN) et l’Association burkinabè des Domaines Internet (ABDI), prévoit un séminaire à Ouagadougou. Objectif affiché : sensibiliser les acteurs du secteur du numérique sur les enjeux de l’acceptation universelle. Et les préparer à son implémentation.
Selon ECODEV, les barrières linguistiques contribuent à l’exclusion d’environ 15% de la population mondiale du dialogue global.
Cette exclusion est une réalité au Burkina. “L’un des obstacles à la réalisation de l’inclusion numérique est le manque de multilinguisme dans le cyberespace”, déplore-t-elle.
Selon ECODEV, la supériorité numérique d’une langue détermine sa pérennité dans le monde digital qui se met en place progressivement et dont le processus semble irréversible.
“Il est alors important que les langues locales au Burkina ne soient pas mises en marge”. L’acceptation universelle des noms de domaine et des adresses e-mail demande que toutes les applications et tous les systèmes informatiques connectés à internet permettent de saisir, de valider, de traiter et de stocker. Et d’afficher ces identifiants (noms de domaine et adresses e-mail), y compris ceux qui sont rédigés dans les langues locales, explique ECODEV.
Et elle ajoute que “l’acceptation universelle est une exigence fondamentale pour parvenir à un Internet réellement multilingue et inclusif qui permettra aux utilisateurs du monde entier de naviguer parfaitement dans les langues locales”.
Dans ce sens, l’ICANN a mis en place un groupe de pilotage pour l’acceptation universelle. Cette initiative est dirigée par des bénévoles. Leur mission est d’entreprendre des activités pour la promotion de l’acceptation universelle à travers des initiatives locales et ses ambassadeurs.
En collaboration avec le Groupe directeur sur l’acceptation universelle (UASG), ECODEV prévoit un séminaire à Ouagadougou le 28 mars prochain.
Elle envisage ainsi de sensibiliser les différentes parties prenantes (entreprises, administration publique, étudiants, universités, acteurs du secteur du numérique et de la culture…) et de promouvoir l’adoption de l’acceptation universelle.
“Connectivité inclusive : Comment l’acceptation universelle peut contribuer à réduire la fracture numérique?”. Tel est le thème retenu.
Les initiateurs de cette activité entendent également rassembler différents acteurs du cyberespace du Burkina. Cela afin de les préparer à l’implémentation de l’Acceptation universelle. Les enjeux de la nouvelle donne seront également abordés.
Plusieurs communications sont à l’ordre du jour. Ce sera l’occasion d’échanger avec des enseignants-chercheurs et des acteurs des langues. Notamment sur “comment” ce concept d’Acceptation universelle peut contribuer au développement des langues locales africaines et en particulier celles du Burkina, sur Internet.
“Les systèmes informatiques qui ne se mettront pas à niveau sur cette nouvelle disposition risqueront de devenir obsolète et incapable de recevoir certains types de données”, prévient ECODEV.
Les structures attendues à cette rencontre de réflexion sont, entre autres, les associations et organisations des TIC, les universités et écoles supérieures et les enseignants. Mais également les entreprises, les administrations publiques, la Société civile, la communauté technique, les opérateurs DNS et les professionnels des TIC.
Selon ECODEV, le concept d’Acceptation universelle a été adopté par plusieurs pays. “Le Burkina Faso ne doit pas rester en marge”, préconise-t-elle.
L’activité, selon les organisateurs, se tiendra en format hybride, c’est-à-dire en présentiel tout comme en ligne.
Un site est dédié aux inscriptions en ligne. Il s’agit du ⤵️