Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, procéde ce 29 mars, à la pose de la première pierre du complexe industriel Iro-TextBurkina. Ce complexe industriel textile de la société Iro-TexBurkina SA sera implanté à Sourgou, dans la province du Boulkiemdé (Centre-Ouest). L’infrastructure devrait permettre, selon l’Exécutif, de développer la chaîne de valeur du coton burkinabè par la fourniture des produits textiles. Notamment les fils, tissus, vêtements, et autres produits médicalisés.
L’Afrique de l’Ouest est sans doute le principal foyer de production du coton en Afrique. Dans la sous-région, les pays producteurs multiplient les efforts pour renforcer le segment de la transformation. Le Burkina, classé 2e producteur de coton graine en Afrique de l’ouest, selon l’agence Ecofin, n’entend pas rester en marge.
Une usine sera implantée à Sourgou à cet effet. La pose de la première pierre de l’infrastructure est prévue aujourd’hui. Et c’est le Chef de l’Etat qui effectue cet exercice.
Les installations devraient être équipées pour permettre la transformation annuelle de 20 000 tonnes de fibres de coton conventionnel et biologique.
L’État du Burkina via la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) va prendre une participation de 20% dans le capital social de Iro-TexBurkina SA, représentant un montant de 900 000 000 FCFA avec pour objectif, le développement de la transformation local de l’or blanc.
“La nouvelle usine va aussi permettre de créer environ 5 000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects”, indique un communiqué de la Présidence du Faso.
Le projet, d’un coût estimé à plus de 165 milliards FCFA, envisage la transformation annuelle de 20 000 tonnes de fibres de coton, tant conventionnelles que biologiques, en divers produits textiles incluant fils, tissus, vêtements et produits médicalisés.
Par ailleurs, le gouvernement burkinabè a adopté, le 7 février dernier, un décret portant création d’une société d’économie mixte à participation majoritaire de l’État.
Cela pour « la mise en place d’un projet textile motivé par le souci de répondre à la demande de plus en plus croissante de produits textiles d’habillement militaires et paramilitaires ainsi que des sociétés et organisations diverses pour des besoins professionnels et publicitaires », indique le communiqué du Conseil des ministres.