Le monde entier célèbre, chaque 1er mai, la journée internationale du Travail. À cette occasion, l’Unité d’Action syndicale (UAS) annonce une marche suivie de meeting à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Pour exiger, entre autres, la sécurité des populations et de leurs biens.
Les Secrétaires généraux des organisations syndicales membres de l’Unité d’Action syndicale (UAS) s’adressent à leurs militants, aux travailleurs des secteurs public, parapublic et privé. Mais également aux élèves, étudiants et acteurs de l’économie informelle. Ils les invitent à “prendre part à la commémoration du 1er mai, journée internationale du Travail”.
À Ouagadougou la capitale, ce collectif syndical annonce une marche en direction du ministère de la Fonction publique, sur l’avenue Joseph Badoua. Une “plate-forme minimale” de la journée sera alors transmise. Suivra un meeting à la Bourse du Travail.
Heure et lieu de rassemblement : 7h 30 mn à la Bourse du Travail.
Ces structures entendent, par ces manifestations, “exiger la sécurité des populations et de leurs biens”. Ainsi que la reconquête de l’intégralité du territoire national.
Elles ont également pour objectif, d’“exiger le respect et l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales”.
Autres points de la plateforme revendicative : l’assainissement de la gestion des ressources nationales.
Les syndicats demandent également une “garantie du pouvoir d’achat”.
La dernière fois qu’une manifestation semblable a été projetée remonte à octobre 2023.
Des organisations de la Société civile et des structures syndicales dont la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) avaient alors annoncé un meeting le 31 octobre, à Ouagadougou. Cela à l’occasion du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Le meeting visait, selon le collectif CGT-B et les autres organisations, à dénoncer, entre autres, la vie chère, les enlèvements de citoyens, l’immixtion de l’Etat dans les affaires judiciaires et les restrictions de libertés.
Elles s’étaient à l’époque butées à un rejet catégorique de l’autorisation à manifester de la part de l’autorité communale.
Le Président de la délégation spéciale (PDS) de Ouagadougou avait évoqué, entre autres, le contexte sécuritaire, des risques d’affrontements et des risques d’infiltration.
La manifestation du 1er mai aura-t-elle l’approbation des autorités ? Rien n’est sûr. Surtout que la situation sécuritaire qui était l’un des mobiles évoqués par le PDS demeure préoccupante.
Toutefois, au moment où des manifestations ont été récemment organisées et même que la 21e Semaine nationale de la culture est en cours à Bobo-Dioulasso, le PDS pourrait avoir des difficultés à justifier un nouveau refus d’autorisation de manifester.
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