Les dates des examens scolaires avancent à grands pas. Dans ce cadre, le ministre en charge de l’éducation nationale, Jacques Sosthène Dingara, a animé une conférence de presse ce 31 mai, à Ouagadougou. Au total, 728 264 candidats sont inscrits pour les examens de la session 2024. Une baisse de 25 342 candidats par rapport à ceux de la session de 2023.
Selon le chef du département de l’Éducation, plusieurs raisons peuvent expliquer une baisse des effectifs des candidats à un examen ou à une session.
Les candidats qui passent l’examen en 2024 sont, dit-il, fonction de la “cohorte” de l’année dernière. L’effectif qui passe l’examen est fonction du nombre d’élèves qui redoublent.
“Les résultats de l’année 2023 ont été bons. C’est le cas du Certificat d’Études primaires (CEP). Il y a eu un taux de succès pratiquement très élevé en 2023 par rapport à l’année 2022. C’est dire qu’il y a eu moins de redoublants en 2023. Ce qui pourrait expliquer cette baisse”, a-t-il affirmé.
L’inscription des candidats libres peut également, selon le ministre, avoir un impact sur les effectifs.
Le Chef du département de l’Éducation ne mentionne pas la situation sécuritaire parmi les raisons invoquées pour justifier la baisse des effectifs. Mais c’est un facteur qui pourrait être pris en compte.
En effet, à la date du 31 mai 2023, le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) a répertorié 6 149 écoles fermées du fait de l’insécurité. Au début de la rentrée scolaire 2023-2024, le ministre de l’Education d’alors, Joseph André Ouédraogo, partant de ces chiffres, a indiqué que grâce aux efforts conjugués des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), “539 structures éducatives sont rouvertes à ce jour”.
Le ministère dit avoir pris des mesures dans le cadre de la sécurisation du déroulement des examens cette année. Les ministres de la Défense, de la Sécurité et de l’Éducation se sont rencontrés à ce sujet.
“Des dispositions ont été prises et nous travaillons d’un commun accord pour que ces examens se passent dans la sécurité”, confie Jean Sosthène Dingara.
Selon lui, certains centres de composition ont été délocalisés avec l’assistance des Forces de Défense et de Sécurité. Cette initiative a été coordonnée par les gouverneurs de région.
D’autres ont été fermés et les élèves déplacés ailleurs afin de leur permettre de participer sereinement aux examens.
“En fonction du niveau d’alerte, du niveau de sécurité, des dispositions ont été prises pour délocaliser certains centres de composition”, a-t-il informé. Et ainsi créer des conditions idoines de sécurité pour ces élèves.
Le budget prévisionnel alloué pour les différents examens s’élèvent à 23 243 154 000 francs CFA contre 23 320 992 437 en 2023. Soit une baisse de 0,33% selon le ministère en charge de l’Éducation nationale.
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