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Terrorisme au Burkina : “J’avoue que le problème est réel et profond” (Capitaine Ibrahim Traoré) 

Le Chef de l’État burkinabè a tenu, ce 11 juillet, une rencontre avec les “Forces vives de la Nation”. Et comme il fallait s’y attendre, la question de la lutte contre le terrorisme était l’un des sujets majeurs. Selon le Capitaine Traoré, le problème est “profond”. Un diagnostic a été fait, dit-il. Il annonce également des mesures dans le cadre de la lutte contre ce fléau que vit le Burkina depuis 2015.

“Cette guerre, nous allons la mener. Nous allons vaincre très prochainement le terrorisme au Burkina”, déclare le Capitaine Traoré. Certains villages du pays ont fait, dit-il, des compromissions avec les groupes armés terroristes.

“En 2022, nous avons été chassés, mon unité et moi, d’un village sous prétexte qu’ils sont en bonne entente avec les terroristes. Aujourd’hui, ils reviennent sur les réseaux sociaux pour appeler au secours”.

@LK

Selon le Capitaine Traoré, il n’y a pas d’alliance possible avec les terroristes. “Ce sont des criminels. Nous devons combattre”.

Dans la foulée, il annonce le recrutement d’au moins 10 000 soldats afin d’étoffer les effectifs de l’Armée. Le besoin en combattants est énorme, dit-il.

“Partout au Burkina, il y a des villages qui veulent la présence militaire. C’est pourquoi il nous faut toujours recruter et équiper des soldats. Nous voulons que le niveau de notre armée atteigne un niveau jamais égalé dans la sous-région”, affirme-t-il.

Un programme d’équipement des Forces combattantes a été lancé en janvier 2023 et va se poursuivre. “Nous avons des partenaires qui ont accepté de nous vendre des équipements et qui ont même proposé de pouvoir nous livrer des équipements stratégiques. Et nous permettre de pouvoir payer dans le temps”, a-t-il confié.

Selon lui, il n’y a pas d’autre alternative que la guerre armée car, dit-il, “si nous ne nous battons pas, ils (les terroristes) viendront nous chercher chez nous comme dans un poulailler”.

Les difficultés dans l’acquisition du matériel militaire, il n’en manque pas.

@LK

Certaines puissances, dit-il, ont refusé de vendre les équipements au Burkina.

Elles ont même “bloqué des équipements achetés dans certains pays parce qu’elles “ont la licence de certains composants (de ces armes)”.

“Ces puissances exploitent des minerais au Burkina. Cela va s’arrêter. Nous allons retirer leur permis d’exploitation”, prévient-il.

“Les stratégies de lutte sont adaptées en fonction du comportement de l’ennemi”. Parole du Chef de l’État.

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