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Élections à la Fédération burkinabè de football : Le mouvement SENS dénonce des “méthodes rétrogrades et indignes”

L’affaire continue de susciter de vives réactions. La commission électorale a publié, le 25 juillet, une liste de deux candidatures pour l’élection prévue le 31 août prochain : celle du Colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo et celle de l’ancien International Jonathan Pitroipa. La candidature de Ali Guissou a été déclarée “irrecevable parce que incomplète”. Dans une déclaration datée de ce 27 juillet, le mouvement Servir et non se servir (SENS) donne de la voix. Il dénonce des “enlèvements et autres pratiques opaques liés au renouvellement des instances de la FBF”.

“Comme l’ensemble des Burkinabè, le mouvement SENS suit avec indignation les évènements ubuesques et opaques qui entourent le renouvellement des instances de la FBF”, affirme ce mouvement politique.

Il dénonce des “manœuvres visant à imposer un candidat pour le poste de Président de la FBF en la personne du Colonel-major Oumarou Sawadogo”.

Colonel-major Oumarou Sawadogo/Ph.d’archives

Ce dernier “ne se cacherait pas pour dire qu’il aurait été choisi par qui on sait. Et par conséquent, tous ses adversaires déclarés devraient soit se ranger derrière sa candidature, soit se retirer”.

Selon le SENS, pour parvenir à cette fin, “des méthodes rétrogrades et indignes seraient utilisées”. Afin d’intimider et menacer, dit-il, “tout candidat récalcitrant”.

“C’est ainsi qu’il [Colonel-major Oumarou Sawadogo] aurait obtenu le ralliement d’au moins deux candidats déclarés”, déclare l’organisation politique. Qui ajoute ceci : “Le seul candidat sérieux qui résiste à ces pressions inacceptables, monsieur Ali Guissou, subit toutes sortes de harcèlements ainsi que l’ensemble de ses soutiens”.

À titre d’exemple, le SENS mentionne que Boureima Sawadogo et Jean-Paul Moné, deux membres de l’équipe de campagne de Guissou ont été enlevés chez eux. Respectivement à Bobo-Dioulasso le 21 juillet et à Ouagadougou le 23 juillet derniers.

Le mouvement SENS affirme être attaché à l’égalité des droits et à la liberté d’association. Il dénonce, de ce fait, “des pratiques autoritaires barbares en cours”.

Elles ternissent, dit-il, l’image du football burkinabè et, au-delà, celle du pays.

Il dit ainsi apporter son soutien et sa solidarité “aux familles des personnes enlevées et séquestrées”. Ainsi qu’à toutes les personnes “arbitrairement sanctionnées et/ou torturées du fait de leur engagement auprès d’une des quelconques candidatures en lice”.

“Notre solidarité va à l’ensemble de la famille sportive, particulièrement celle du ballon rond qui subit les foudres d’un régime qui ignore les valeurs de la compétition loyale, du fair-play et de cohésion prônée par toutes les disciplines sportives, notamment au football”, affirme le SENS.

Ali Guissou/Ph.d’archives

Solidarité également au parti politique “Union pour le progrès et le changement (UPC)” dont l’ancien maire de l’arrondissement 5, Jean-Paul Moné, est membre”. Ce dernier a été interpellé il y a quelques jours.

Il exhorte par ailleurs “les acteurs du football national à renforcer leur cohésion”. Et à s’unir pour, dit-il, “barrer la route à toutes formes d’immixtions attentatoires et nocives à l’indépendance de l’instance sportive nationale”.

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