Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) a permis la réalisation d’infrastructures routières et d’assainissement dans la région du Centre-Est. Environ 48 kilomètres de route ont été bitumés. L’objectif, selon les acteurs du projet, est de “désenclaver et moderniser les infrastructures essentielles de la zone du pôle de croissance de Bagré et la relier au réseau routier national afin d’améliorer le transport des produits agricoles vers les centres de commercialisation”. Coût total des réalisations : 17 milliards FCFA toutes taxes incluses.
“Dans le cadre de la construction du pôle de croissance de Bagré, en plus des aménagements, il est prévu la réalisation d’infrastructures routières qui permettent de relier le pôle de croissance au réseau routier national; c’est-à-dire la route régionale numéro 16, reliant Koupéla, Tenkodogo, Bittou, Manga et Zabré, frontière du Ghana”, explique le directeur de l’aménagement et de la maintenance des infrastructures de Bagrépôle, Augustin Tiendrébéogo. La construction de ces routes, permet de faciliter, dit-il, le transport des produits issus du pôle de croissance vers les zones de commercialisation et de consommation.
Les travaux ont concerné 47,99 km de route dont 35, 85 km pour la route Diendiego-Bagré. Des voiries ont également été réalisées dans le cadre de ce projet. Pour l’assainissement longitudinal de la route, il a été réalisé environ 24,6km de réseau d’assainissement constitué de caniveaux, de cunettes et de fossés bétonnés.
“Pour ce qui est des réseaux de drainage, une cinquantaine d’ouvrages ont été construits, ou élargis”, affirme Augustin Tiendrébéogo.
Également au titre des infrastructures du PUDTR dans cette localité, un système d’éclairage installé dans les zones concernées par les travaux de bitumage et les endroits présentant des “zones accidentogènes”.
“Nous avons placé des candélabres pour améliorer la circulation la nuit”, affirme le directeur de l’aménagement et de la maintenance des infrastructures de Bagrépôle.
Les populations apprécient bien ces infrastructures. Selon le responsable de la planification et du suivi-évaluation des actions de développement de la Société d’économie mixte Bagrépôle, Pascal Ouédraogo, le bitumage de la voie a permis la fluidité de la circulation. Il a aussi permis de désengorger ce pôle de croissance.
“Avant, pour avoir accès à Bagrépôle [en quittant Ouagadougou par exemple], il fallait forcément passer par Tenkodogo. Après l’intervention du PUDTR avec le bitumage de la voie, il y a un autre accès, plus facile, en passant par la route Zabré-Manga. Quand le site est facilement accessible, il est également facile de mener des activités sur la plaine”, explique-t-il.
Même son de cloche chez Larba Zabré, agent domaniale de la commune de Bagré. Il s’agit, dit-il, d’une “importante contribution” au développement.
“C’est une réponse à un cri du cœur que nous avons lancé depuis longtemps. Nous sommes très heureux et reconnaissants aux acteurs de ce projet. Ces réalisations reflètent Bagré, un pôle de croissance économique”, déclare-t-il. Il plaide cependant pour le bitumage des voies non prises en compte par le projet dans la localité.
“Le bitumage de cette voie a rendu facile les déplacements, surtout lorsqu’on transporte des charges. Cela facilite également l’évacuation des malades vers les services de santé”, indique pour sa part, Zakaria Maré, maçon et habitant de Bagré. Il souhaite vivement que le projet soit élargi à d’autres localités de la zone.
Autre réalisation du PUDTR : des murs de clôture au profit des infrastructures scolaires et sanitaires jouxtant la voie. Permettant ainsi d’assurer la sécurité des usagers de ces services situés aux abords des routes bitumées.
Au total, 14 kilomètres de murs de clôture ont été construits dans le cadre du projet.
Là également, les bénéficiaires s’en réjouissent. Yacouba Ouédraogo, infirmier au centre de santé de Dirzé, dans la commune de Gomboussougou (Zoundwéogo), estime que la réalisation de la clôture autour de la formation sanitaire a permis d’augmenter le nombre d’usagers. “Avant la réalisation de cette clôture, la divagation des animaux et le passage des véhicules créaient de l’insécurité. Désormais, nous nous sentons en sécurité”, se réjouit-il.
Le CSPS a également bénéficié d’ un reboisement, notamment par des plants de nîmes. À quelques encablures de là, le PUDTR a construit un mur de clôture au profit de l’école primaire publique Dirzé A. Permettant ainsi de protéger les tout-petits des accidents de circulation.
Dans le cadre de ce projet, 18 forages ont également été réalisés. Ces infrastructures sociales facilitent les travaux de bitumage. Elles constituent également des sources d’approvisionnement en eau potable pour les villages de ces zones.
“La réalisation de ce point d’eau nous aide beaucoup. Les habitants du village y puisent de l’eau”, confie Hamidou Bancé, un habitant de Saopo, commune de Zonsé, dans la province du Boulgou.
Ce septuagénaire apprécie également la qualité de l’infrastructure. “L’eau jaillit en quantité suffisante”, affirme-t-il. Lui et les autres habitants du village se sont d’ailleurs engagés à s’occuper de l’entretien mais aussi de la réparation de la pompe en cas de panne.
Les travaux du PUDTR dans le Centre-Est ont démarré en décembre 2021 et se sont achevés en novembre 2023. La réception des infrastructures a eu lieu le 30 novembre dernier.
