Le ministère en charge de l’Éducation nationale a présenté, ce 2 août, le bilan des examens et concours scolaires 2024. Ils se sont bien déroulés dans les 13 régions dans “des conditions extrêmement difficiles”, affirme le ministre Jacques Sosthène Dingara. Et d’ajouter que “l’administration des épreuves écrites, orales, pratiques et sportives de tous les examens s’est bien passée”. Des difficultés liées essentiellement à la situation sécuritaire ont cependant été observées dans certaines zones à fort défi sécuritaire.
Le ministre Dingara a d’abord rendu hommage aux Forces combattantes et aux acteurs de l’Éducation tombés pendant l’organisation de ces examens. “Permettez-moi, dit-il, de saluer particulièrement la mémoire de tous ceux qui ont donné de leur vie pour que ces examens puissent se tenir. En mémoire des Forces de défense et de sécurité (FDS), des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des enseignants tombés dans le cadre de l’organisation des examens de cette session, je vous demande d’observer une minute de silence”.
Et c’est justement cette situation sécuritaire qui explique les difficultés rencontrées dans l’organisation de ces examens et concours. “Déposer à temps, et par voie terrestre, les épreuves, le matériel et les acteurs dans certaines zones a été une gageure. Il a fallu pour ces zones recourir au transport par voie aérienne”, a-t-il confié.
Des convois terrestres ont sauté, dit-il, sur des engins explosifs improvisés dans certaines zones. Et des décès ont été enregistrés. Le ministre ne donne cependant pas de détails à ce sujet. Il ne faut pas, dit-il, faire l’apologie des actes terroristes.
“Dans la Boucle du Mouhoun particulièrement, nous avons été stressés. Je pense que je n’ai pas besoin de continuer dans les détails. Vous comprenez les conditions dans lesquelles toutes ces escortes, tous ces déplacements se font”, affirme-t-il, avec un air triste.
“Mais nous sommes tout de même parvenus à maintenir le cap. Toutes les zones, tous les centres ont été approvisionnés”.
Les examens se sont, dit-il, bien déroulés malgré des “conditions extrêmement difficiles”. Des centres d’examen ont été délocalisés en fonction des risques d’attaques terroristes. Des élèves ont également été déplacés dans d’autres localités afin de participer aux examens.
Selon le ministre Dingara, toutes ces difficultés ont été surmontées grâce aux efforts, à l’engagement et au travail acharné des acteurs impliqués dans l’organisation des examens. Civils comme militaires.
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