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Soutien de l’Ukraine aux groupes armés au Nord-Mali : Le Sénégal convoque l’ambassadeur ukrainien

Le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal a convoqué le 2 août l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar. Cela fait suite à la publication, sur la page Facebook de l’ambassade, d’“une vidéo de l’armée ukrainienne apportant un soutien sans équivoque et sans nuance à l’attaque terroriste perpétrée, entre les 25 et 27 juillet 2024, dans le Nord-Mali”. “Il a été rappelé à l’ambassadeur ukrainien, les obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence”, indique un communiqué du ministère sénégalais de l’Intégrité africaine.

La vidéo, objet de la discorde, est accompagnée, selon Dakar, d’un commentaire de l’ambassadeur d’Ukraine. Ce pays affirme avoir eu un rôle clé dans la bataille de Tinzaouatène, au Nord-Mali.

Selon les quotidiens britanniques “The Guardian” et “The Times”, Andrii Yusov, le porte-parole du GUR, service de renseignement militaire de l’Ukraine, a affiché sa position concernant cette attaque. “Les rebelles ont reçu, dit-il, les informations nécessaires, et pas seulement des informations, qui ont permis de mener à bien une opération militaire contre les criminels de guerre russes [les soldats de l’ex-Wagner]”.

En clair, le conflit opposant la Russie et l’Ukraine s’est déporté au Mali durant cette attaque.

Et concernant cette guerre, le Sénégal affirme être constant “dans sa position de neutralité constructive”: “Le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit”.

Et d’ajouter ceci : “Notre pays qui rejette le terrorisme sous toutes ses formes ne saurait accepter sur son territoire et en aucune manière, des propos et gestes allant dans le sens de l’apologie du terrorisme, surtout lorsque ce dernier vise à déstabiliser un pays frère comme le Mali”.

Ainsi, le Sénégal dit réitérer sa condamnation, avec la dernière énergie, de l’attaque commise par les rebelles touaregs et des membres du prétendu Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM) contre les Forces armées du Mali (FAMA). Attaque ayant entraîné, dit-il, d’importantes pertes en vies humaines au sein des FAMA.

Lire aussi | Forces armées maliennes et burkinabè : “Campagne aérienne” contre des groupes armés terroristes au Nord-Mali

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