Le ministre de l’Éducation nationale, Jacques Sosthène Dingara, a présenté ce 8 août, son bilan du premier semestre de l’année 2024 au Chef du gouvernement, Me Kyelem de Tambèla. L’évaluation portant sur les contrats d’objectifs indique un taux de réalisation de près de 70%. Grâce aux actions conjuguées des différentes forces combattantes, environ 1 350 écoles ont été rouvertes au cours de l’année scolaire 2023-2024 (d’octobre 2023 à juin 2024), indique le ministre.
L’un des objectifs assignés au ministère de l’Éducation, selon le ministre Dingara, c’est l’accompagnement des élèves et des apprenants des zones à fort défi sécuritaire.
“Hier, 7 août 2024, nous avons reçu de la région du Mouhoun, la demande de réouvertures d’écoles pour la rentrée 2024-2025. Environ 300 écoles précédemment fermées du fait de la situation sécuritaire sont concernées. Ce sont des chiffres encourageants”, se réjouit le ministre Dingara. Il espère de nouvelles réouvertures dans les autres régions à fort défi sécuritaire. Ces résultats sont “le fruit d’un énorme effort”, affirme-t-il.
Plusieurs localités ont été reconquises par les Forces combattantes, dit-il. À la date du 31 mai 2023, le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) a répertorié 6 149 écoles fermées du fait de l’insécurité. Selon le ministre Dingara, le nombre d’écoles fermées est “aujourd’hui” d’environs 3 000 écoles.
Il ne faut pas cependant, dit-il, faire l’apologie du terrorisme.
L’organisation des examens et concours scolaires était, selon le ministre, un objectif fondamental.
Il s’agit, relève-t-il, d’une activité majeure du ministère de l’Éducation particulièrement dans ce contexte sécuritaire difficile.
“Arriver à organiser les examens sans incidents majeurs est un défi qui a été relevé avec brio”, a-t-il déclaré. Avant d’exprimer sa reconnaissance à l’endroit des différents acteurs.
Il les invite cependant à “se remobiliser pour le dernier semestre de l’année pour que le secteur de l’Éducation puisse véritablement jouer le rôle fondamental dans cette refondation de notre État”. À travers une éducation de qualité, une éducation au patriotisme et au cyclisme.
La frange jeune, est selon lui, la pierre angulaire de la refondation du Burkina.