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Mois de Ramadan : Des musulmans, chrétiens et leaders coutumiers rompent le jeûne ensemble

L’initiative est du Conseil national de l’économie informelle (CNEI-BF). Il a organisé ce vendredi 14 mars, à son siège à Ouagadougou, une rupture collective de jeûne. Objectif affiché : promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble, dans un contexte marqué par des discours de haine et de division. 

Promouvoir la cohésion sociale, la paix et la fraternité entre membres de différentes confessions religieuses. C’est l’esprit qui a guidé le président du Conseil national de l’économie informelle (CNEI-BF), Salifou Nikièma, dans l’organisation d’une rupture “conjointe et commune” de jeûne entre chrétiens et musulmans ce vendredi. Il interpelle ainsi chaque communauté sur son rôle dans la recherche de la cohésion sociale et le vivre ensemble. A travers notamment une communion de prières pour la paix. Initiative saluée par les invités du jour. Parmi eux, le curé de la paroisse de Kologh-Naba, l’Abbé Paul Dakissaga, des imams et des Cheicks. Des leaders coutumiers ont également répondu à l’appel.

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L’abbé Dakissaga a dit les bénédictions avant la rupture proprement dite. Le Cheick Idrissa Sankara, lui, s’en réjouit : “Ce que nous avons vécu ce soir est un bel exemple de cohésion sociale : musulmans, catholiques, protestants et partisans de la religion traditionnelle réunis autour de la même table en train de partager le même repas de rupture”.

Chaque parent devrait, à son niveau, accepter, dit-il, de prendre ses responsabilités. Il ne suffit pas de scander des messages dans les églises et les mosquées. Le nœud du problème se trouve dans le noyau familial, alerte le Cheick Sankara. Les enfants naissent et grandissent, selon lui, en emboîtant les pas de leurs parents. Il déplore cependant que, de nos jours, “les parents n’échangent pas suffisamment avec leur progéniture”. “Si nous faisons croire à nos enfants que l’argent est la clé du monde, que c’est l’argent qui fait tout, ne soyons pas surpris que les enfants, en grandissant, ne respectent que l’argent”, affirme-t-il. Et il ajoute ceci : “Dans nos milieux de vie actuels, c’est celui qui a de l’argent qui est respecté. Peu importe son âge, vous verrez même les plus vieux l’appeler “kôrô”, “tonton” ou “grand frère” et c’est bien dommage”.

Il invite donc les participants à cette cérémonie de rupture collective à apprendre les valeurs de respect des aînés à leurs enfants.

Christine SAWADOGO 

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