
L’information a été révélée par des médias américains. L’administration Trump envisage d’imposer de nouvelles restrictions sur son sol aux citoyens d’une quarantaine de pays. En janvier dernier, Donald Trump a donné 60 jours au Département d’État pour repérer les pays dont les citoyens pourraient être interdits de séjour sur le sol américain pour des raisons sécuritaires. Dans ce sens, une liste de pays sera fournie à la Maison-Blanche la semaine prochaine. Sur cette liste non encore définitive, le Burkina Faso figure dans la 3e catégorie, les pays “recommandés pour une suspension partielle s’ils ne remédient pas aux lacunes”. Interrogé sur le sujet, le ministère des Affaires étrangères du Burkina dit ne pas être au courant d’une telle liste.
Le Burkina Faso figure sur la liste “jaune” aux côtés de 21 autres pays dont le Mali et le Tchad. Ces pays bénéficieraient de 60 jours pour clarifier leur position sur plusieurs points. Notamment sur la sécurité et les informations relatives aux voyageurs. S’ils ne le font pas ou s’ils ne sont pas rassurants, ils pourraient basculer dans une autre catégorie.
Le Bénin, également sur cette “liste jaune”, a vite réagi à travers un communiqué daté du 15 mars : “Nous tenons à rassurer les citoyens béninois titulaires d’un visa américain et prévoyant de voyager prochainement qu’ils peuvent maintenir leurs plans de voyage”. La diplomatie béninoise promet également de tenir ses citoyens au courant, en cas de nouveaux développements, à travers les canaux officiels de son ministère des Affaires étrangères.
Les citoyens des pays en « rouge », eux, seraient catégoriquement interdits d’entrer aux États-Unis. Il s’agit de l’Afghanistan, du Bhoutan, de la Corée du Nord, de Cuba, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie, du Venezuela et du Yémen.
Pour les ressortissants des pays en « orange », l’entrée aux États-Unis serait extrêmement restreinte, mais pas complètement interdite. L’obtention d’un visa de travail pour les « voyageurs d’affaires fortunés » sous certaines conditions serait possible. Ils devraient cependant se soumettre à un interrogatoire.
Mais les étudiants et les touristes en seraient privés. Dans cette liste figurent la Biélorussie, l’Érythrée, Haïti, le Laos, le Myanmar, le Pakistan, la Russie, la Sierra-Léonne, le Turkménistan et le Soudan du Sud.
Le journal américain “The New York Times”, citant des sources proches du dossier, indique que cette liste pourrait encore être modifiée d’ici son arrivée à la Maison-Blanche, prévue la semaine prochaine. Elle devrait encore être approuvée par l’administration, notamment le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Plusieurs interrogations au sujet des restrictions annoncées : Concerneront-elles les citoyens déjà aux États-Unis ? Qu’en sera-t-il des détenteurs de la “carte verte » ? Des questions pour le moment sans réponse.
En 2017, pendant son premier mandat, Donald Trump avait interdit de séjour des citoyens en provenance de certains pays dans ce qu’il a appelé un « Travel Ban ». À son arrivée à la Maison-Blanche, Joe Biden l’a annulé. Mais dès son retour au pouvoir en janvier, le milliardaire républicain a signé un décret demandant à son gouvernement d’identifier les pays dont les ressortissants devraient être interdits d’entrée aux États-Unis pour des raisons de sécurité.
Ces restrictions, si elles sont appliquées, pourraient créer de sérieuses difficultés aux citoyens des pays concernés.
Encadré : 43 pays dans le viseur des États-Unis
Suspension totale de visa
Afghanistan
Cuba
Iran
Libye
Corée du Nord
Somalie
Soudan
Syrie
Venezuela
Bhutan
Yémen
Suspension partielle de visa (les touristes, étudiants et d’autres seront affectés)
Erythrée
Haïti
Laos
Myanmar
Soudan du Sud
Biélorussie
Sierra-Léonne
Pakistan
Russie
Turkménistan
Pays recommandés pour une suspension partielle s’ils ne remédient pas aux lacunes
Angola
Antigua et Barbuda
Bénin
Burkina Faso
Cap-Vert
Cambodia
Cameroon
Tchad
République démocratique du Congo
Congo
Dominica
Guinée équatoriale
Gambie
Liberia
Malawi
Mali
Mauritanie
Zimbabwe
Saint-Kitts-et-Nevis
Sainte-Lucie
Sao Tomé-et-Principe
Vanuatu.