Les faits se sont déroulés dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 avril. Une mutinerie s’est déclenchée dans la prison centrale de Mongo, au centre du pays. Bilan provisoire : 4 morts parmi les prisonniers. L’incident a également provoqué des blessés dont le gouverneur de la province et son garde du corps. Ils étaient sur les lieux au moment de l’incident. Plus de 130 prisonniers auraient réussi à s’évader. Mais pourquoi ce mouvement d’humeur dans cette prison jugée “hautement sécurisée” ?
Selon le média Tchadinfos, le problème est relatif essentiellement aux repas servis aux prisonniers. Des détenus auraient exprimé, il y a quelques mois, lors d’une cérémonie de grâce, des doléances aux autorités. Dans le lot, l’insuffisance des repas. A cela s’ajoute l’accès à l’eau. Et un autre problème jugé crucial : en période de chaleur, les prisonniers sont gardés dans la cour de la prison avant d’être réintégrés le soir dans leurs cellules. Mais ce vendredi, ils ont refusé de réintégrer les cellules. Créant ainsi une altercation avec les gardes pénitentiaires.
Des détenus ont même réussi à récupérer les armes de certains gardes. “ Ils ont cassé en premier lieu le bureau du régisseur pour récupérer des armes”, informe Tchadinfos, citant un témoin.
Le gouverneur, qui s’est rendu sur les lieux, a été blessé lors des échanges de tirs.
Bilan provisoire : 4 morts et 3 blessés. Une enquête à été ouverte pour “faire la lumière sur cet événement tragique”, affirment les autorités tchadiennes.
Selon des sources officielles, 132 prisonniers ont réussi à s’échapper. Des renforts militaires ont été déployés pour sécuriser la ville. Et reprendre le contrôle du centre pénitentiaire.
