Selon le rapport mensuel statistique du ministère de l’Éducation nationale sur la situation d’urgence du secteur éducatif, 6 134 écoles ont fermé au Burkina Faso à cause de la crise sécuritaire, soit une augmentation de 44 % depuis mai 2022. Les cas de fermeture d’écoles affectent plus d’un million d’élèves dans le pays. Au Sahel, plus de cinq mille écoles ont fermé pour les mêmes raisons. Face à ces cas alarmants, un consortium d’ONG plaide pour la reprise des cours au Sahel.
Le Consortium est composé du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC), Éducation Can wait, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF-Bruxelles) et du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Au regard de la crise sécuritaire à laquelle certains pays africains, dont le Burkina Faso, sont confrontés, le consortium recommande l’adoption d’approches holistiques, intégrées et multisectorielles pour la mise en œuvre des protocoles et cadres pour la sécurité dans les écoles.
Pour le Consortium, il est impératif d’assurer une coopération et une coordination plus fortes entre les acteurs de la protection et de l’éducation. Cela devrait permettre d’élaborer des stratégies opérationnelles de prévention et d’atténuation de l’impact des attaques sur l’éducation. Il invite les gouvernements et les partenaires a « immédiatement négocier la réouverture des écoles fermées par le biais d’approches de médiation et de négociation s’appuyant sur la communauté « .
Par ailleurs, le Consortium estime qu’il faut, non seulement, élaborer et mettre en œuvre des plans d’intervention fondés sur des données quantitatives et qualitatives, en accordant la priorité aux personnes les plus à risque, mais aussi renforcer les solutions d’apprentissage alternatives, innovantes, accélérées et flexibles pour la continuité de l’éducation.
Au Burkina Faso, plus d’un million d’enfants sont privés d’éducation à cause du terrorisme. Certains enfants ont été témoins des actes barbares des terroristes. Soucieux du bien-être des enfants, le Consortium souligne la nécessité pour les gouvernants d’étendre et d’améliorer le soutien psychosocial aux enfants, à leurs enseignants et aux personnes qui s’occupent d’eux.