Ce 30 mars 2023, la population de Gayeri, chef-lieu de la province de la Komondjari dans la région de l’Est, a manifesté pour un retour effectif de l’administration et pour plus de sécurité. Avec moult revendications, ces populations sont sorties adresser un message aux autorités.
A Gayeri, il n’y a ni réseaux téléphoniques, ni administration, ni électricité. Pour cause, le taux d’insécurité dans la localité ne cesse de croître, entrainant le départ de plusieurs structures administratives, des compagnies de téléphonie mobile et d’électricité. La vie est devenue très dure dans cette localité.
La population de cette commune est sortie ce 30 mars 2023 pour lancer un appel aux autorités de la transition. Sur des photos parvenues à la rédaction, l’on peut lire sur les pancartes, « retour des autorités », « opération ratissage pour la libération de la province » ou encore « ravitaillement en vivres» et « nous demandons le rétablissement de l’électricité et des réseaux de téléphonie mobile ». Hommes, femmes et enfants ont décidé battre le pavé en réclamant de meilleures conditions de vie.
Dans la région, les manifestations et revendications sont devenues une routine. Récemment, Kantchari, commune rurale de la province de la Tapoa, près de la frontière avec le Niger a connu le même scénario. Des centaines de personnes ont revendiqué le 23 mars 2023 plus de sécurité, un ravitaillement en vivres et le retour des autorités administratives.
En rappel, Gayéri est une commune rurale de la région de l’Est, située à 293 km de Ouagadougou. Elle vit ces dernières années des exactions commises par des hommes armés non identifiés. Le 07 janvier 2023, les FDS et les VDP ont mis hors d’été de nuire plusieurs terroristes dans la commune.