Le Secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Wendlassida Patrice Compaoré, a animé ce 14 avril 2023 à Ouagadougou un point de presse à l’issue d’une rencontre avec les responsables des sociétés GSM opérant au Burkina Faso. Il ressort de ce point de presse que les opérateurs GSM sont sensibles à l’appel des populations à une baisse des tarifications.
Au Burkina Faso, la tarification de la connexion fait polémique depuis quelques jours. La population, déjà confrontée à l’inflation et à la situation sécuritaire doublée d’une crise humanitaire, crie à la cherté des offres des opérateurs de téléphonie mobile. Pour converger vers une solution qui prend en compte les besoins actuels des consommateurs, l’ARCEP a initié une rencontre avec les patrons des sociétés de téléphonie mobile. Cette rencontre a porté sur quatre points essentiels: le délai de validité des offres des opérateurs, les tarifications de la connexion, les bonus et la lisibilité des offres.
Selon le Secrétaire exécutif de l’ARCEP, les opérateurs GSM ont été sensibles à la demande de leurs abonnés. Ils se sont engagés à revoir leurs offres, notamment le délai de validité des offres des opérateurs, les tarifications de la connexion, les bonus et la lisibilité des offres. « J’ai instruit les opérateurs de téléphonie de produire un rapport sur la structure des tarifications des abonnés », indique le Secrétaire exécutif. A l’en croire, les opérateurs ont promis à leur tour de consulter leurs équipes techniques et de faire un retour dans un délai de deux semaines.
Pour lui, l’un des rôles essentiels de l’ARCEP est de protéger les intérêts du peuple burkinabè à travers l’application de la loi. Bien avant les revendications des abonnés, l’ARCEP était, selon le Secrétaire exécutif,aux aguets pour l’amélioration de la qualité des services. Pour ce faire, elle travaille avec plusieurs acteurs dont les organisations de consommateurs et les opérateurs de téléphonie mobile pour offrir une qualité technique de la couverture téléphonique et de la connexion internet, mais aussi, la révision des tarifs à des niveaux supportables par le plus grand nombre de Burkinabè ayant accès à des services internet.
« La situation actuelle du pays est un coup dur pour les sociétés de téléphonie mobile », Boris Compaoré, Directeur général de Telecel
« A cause de l’insécurité, plus de 500 sites (d’antenne relai – NDLR) actuellement ne marchent pas et 200 autres sites ont été vandalisés ou détruits par les groupes terroristes. Nous avons des populations qui n’ont pas de service, donc les opérateurs se battent avec l’accompagnement des Forces de défense et de sécurité pour essayer de rétablir le service », explique Boris Compaoré. Pour lui, le secteur des télécommunications a subi d’énormes pertes du fait des actes terroristes.
Tous les secteurs subissent l’inflation, le secteur des télécommunications fait partie des rares secteurs où il n’y a pas eu d’augmentation, affirme le DG de Telecel. En ce qui concerne la structure des prix, il a indiqué que plusieurs facteurs interviennent dans la tarification. Il s’agit entre autres de l’enclavement du pays, du coût des cartes Sim et de la fiscalité.