Au Burkina Faso, la dénonciation de la cherté des tarifs de connexions continue sur les réseaux sociaux. Malgré la tentative de l’ARCEP de calmer les revendications, l’Association burkinabè des consommateurs des services de communication électronique (ABCE) a appelé ce 16 avril 2023 les opérateurs GSM à œuvrer à la satisfaction des plaintes des consommateurs. Le gouvernement est également invité à prendre des mesures raisonnables et proportionnées à cette fin.
Dans une déclaration de presse, l’association fait sienne les préoccupations soulevées par les internautes burkinabè relatives à la cherté de la connexion. Elle estime que le pouvoir d’achat des Burkinabè est déjà suffisamment éprouvé par la conjoncture socio-économique nationale pour subir le diktat des opérateurs GSM.
Par conséquent, elle appelle à « une attention toute particulière des autorités compétentes, notamment l’ARCEP et le ministère en charge de l’économie numérique, parce que l’Etat est garant de la protection des consommateurs et peut objectivement prendre des mesures raisonnables et proportionnées à cette fin », indique la déclaration.
Des plaintes à répétition
Ce n’est pas la première fois que l’ABCE attire l’attention des autorités compétentes, notamment l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), sur ces offres commerciales désavantageuses aux consommateurs.
En avril 2015, à travers une déclaration dans la presse, elle s’offusquait de l’augmentation des tarifs de connexion internet et s’indignait du régime juridique de fixation et de contrôle des prix découlant du décret N°2011-094/PRES/PM/MPTIC/MEF en faveur des opérateurs.
Elle dit également avoir saisi l’ARCEP quant aux délais de validité des crédits et forfaits internets, d’une plainte contre les trois opérateurs en 2015 pour supprimer cette clause en raison de son caractère abusif, mais elle n’a pas eu gain de cause.
En août 2022, à Koudougou, l’ABCE a attiré l’attention de l’ARCEP et des opérateurs GSM sur « la question des bonus et de la facturation d’appels du service clientèle ainsi que de la nécessité d’adapter les tarifs, voire les offres commerciales, aux pouvoirs d’achat des consommateurs burkinabè », selon la déclaration.
En rappel, les internautes appellent à un boycott des téléphonies mobiles le 18 avril 2023. Ils demandent à chaque Burkinabè de n’effectuer aucune recharge le jour indiqué en guise de protestation.