Au Burkina Faso, cinquante huit points d’eau ont été attaqués durant la période de janvier à décembre 2022, dû aux actes terroristes, selon le groupement d’ONG Wash Cluster Burkina Faso. Ce groupement estime à 830 230 le nombre de personnes qui ont perdu l’accès à l’eau potable durant cette période dans les zones touchées par le conflit.
L’absence de point d’eau est également l’une des causes du déplacement des populations. En effet, l’un des modes opératoires des Groupes armés terroristes (GAT) est la destruction des installations notamment les points d’eau. Se retrouvant coincés entre les exactions terroristes et le manque d’eau, certaines populations sont obligées de quitter leur lieu d’habitation pour espérer trouver refuge dans un village voisin.
Selon Wash Cluster, le premier trimestre de l’année 2023 enregistre déjà vingt et une attaques de points d’eau dans onze localités dans la région de l’Est, du Centre Nord et du Sahel. Les populations vivant dans ces localités, déjà confrontées à une recrudescence des attaques terroristes et au déplacement des populations, doivent faire face à une nouvelle crise liée à l’eau. Cette situation alourdit la peine de ces personnes qui croulent sous le poids de l’insécurité.
Le nombre de points d’eau saccagé est en hausse car en 2021, vingt et un points d’eau ont été attaqués contre trois à en 2020 et environ 125 123 personnes n’avaient pas accès à l’eau.
Par ailleurs, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a relevé le 7 avril 2022, les difficultés de desserte en eau potable dans les zones rouges du Burkina Faso à cause de l’inaccessibilité de ces zones et aussi du vandalisme des GAT. Il s’agit des localités comme Arbinda, Djibo, Titao, Tougan, Dori, Sebba, Diapaga, Pama, Kompienga, Gayeri et Gorom-Gorom. Dans ces zones, 15 centres d’opération de l’ONEA sont fermés pour insécurité.
En rappel, Wash Cluster est un groupement d’ONG humanitaires intervenant dans le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement au Burkina Faso.