Un mois après le lancement du Centre national d’appels, 2 256 appels et messages ont été reçus dont 832 exploitables dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est ce qui ressort du premier bilan des activités du Centre présenté à la presse ce 11 mai 2023 à Ouagadougou. Selon le Directeur de communication de la Présidence du Faso, cinq combattants des groupes armés terroristes ont déposé les armes après avoir contacté le Centre.
En un mois de fonctionnement, le Centre a reçu et traité au total 2 256 alertes (appels et messages), soit une moyenne journalière de 81 appels et messages. Parmi ces alertes, on dénombre « 1 420 appels et messages polluants et 832 alertes exploitables. 88,94 % des alertes exploitables ont porté sur le terrorisme et la criminalité organisée et 11,06 % sont relatifs aux faits de mal gouvernance et de détournement de ressources publiques », souligne Noufé Nestor Djourmité, Directeur de communication de la Présidence du Faso et Coordonnateur du CNA.
En matière de terrorisme, les évènements recensés étaient relatifs, dit-il, aux attaques terroristes, aux déguerpissements de populations, aux cas d’enlèvement, aux vols d’animaux, aux pillages de biens, de check-points des groupes armés terroristes (GAT), aux dénonciations de bases terroristes, aux mouvements et aux regroupements de GAT ainsi qu’à la dénonciation d’individus suspects. « Des combattants des GAT ont également joint le CNA pour se renseigner sur le mécanisme de leur absolution et de leur réinsertion sociale. Cinq d’entre eux, ressortissant de la région du Nord et du Centre-Nord, ont déposé les armes », confie-t-il.
Selon le Coordonnateur du Centre, des alertes précises ont permis aux FDS de mener des opérations significatives dans certaines bases terroristes. « Dans de nombreux cas, des réponses immédiates ont pu être apportées suite aux alertes suffisamment précises en fonction de l’opportunité et des modalités de la riposte au regard des moyens immédiatement disponibles », déclare Nestor Noufé.
Concernant la mal-gouvernance, le Coordonnateur indique que des dysfonctionnements de l’administration publique et des détournements de ressources publiques ont été dénoncés dans six régions du Burkina.
1 420 appels et messages reçus par le Centre sont des appels et des messages inexploitables. Le directeur de la communication invite les citoyens à se départir de ces fausses alertes qui ne contribuent pas à la lutte contre le terrorisme.