Des membres du gouvernement ont rencontré les acteurs du monde judiciaire le 10 mai 2023, à Ouagadougou. Ils les ont briefés sur la situation sécuritaire et les ont rassurés sur le respect des droits de l’homme dans le changement de paradigme concernant la lutte contre le terrorisme.
Le gouvernement a entrepris une série de rencontres dans le but de fournir, à plusieurs composantes de la vie de la Nation, des informations relatives à la situation sécuritaire et recueillir leurs contributions. Après les leaders coutumiers, les médias, les organisations de la société civile (OSC), c’est au tour des acteurs judiciaires.
Le ministre délégué à la Sécurité, commissaire Mahamoudou Sana, a ainsi la situation sécuritaire actuelle. Attaqué, dit-il, par deux groupes armés, le Burkina a changé de paradigme dans la lutte contre le terrorisme. Ce changement a permis de « neutraliser » plusieurs terroristes et leurs complices, de détruire plusieurs de leurs bases et de saisir des logiciels. «Gagner cette guerre sans les acteurs judiciaires serait utopique. Ils constituent un maillon essentiel de cette lutte», indique-t-il. Pour lui, la sécurisation des personnes et des biens est une priorité de la Transition.
Respect des droits de l’homme
Les acteurs judiciaires ont posé leurs préoccupations en termes de protection et de respect des droits de l’homme. Concernant les derniers événements survenus au Burkina Faso, notamment l’assassinat d’une centaine de personnes lors du « drame de Karma » et les allégations de violation des droits humains, le monde judiciaire se dit inquiet et espère la mise en place d’une «enquête professionnelle».
Le directeur de la Justice militaire, lieutenant-colonel François Yaméogo, confie que des mesures sont prises pour protéger les droits de l’homme dans le conflit. Il s’agit, entre autres, de la disponibilité d’un arsenal juridique, d’un cadre institutionnel, de la formation des forces armées et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sur cette question. De même que le déploiement d’autres moyens sur le terrain pour le respect des droits humains.
Conscient du rôle de l’appareil judiciaire dans la lutte contre le terrorisme, la ministre chargé de la justice, Bibata Nébié/Ouédraogo, a invité les acteurs à jouer au mieux leur rôle pour une « réponse efficace » au terrorisme et la reconquête du territoire national.
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, Colonel-major Kassoum Coulibaly, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, et le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, ont participé à cette rencontre.