Cet 17 mai 2023 marque les 40 ans de l’arrestation du Capitaine Thomas Sankara, alors Premier ministre. Le 17 mai 1983, le Capitaine est arrêté avec son Secrétaire permanent, Jean Baptiste Lingani, pour tentative de déstabilisation contre le régime de Jean Baptiste Ouédraogo. Cet anniversaire intervient quelques jours après la mort d’un des fidèles amis de Thomas Sankara, Boukary Kaboré.
Le 17 mai 1983, l’opinion publique a été informée de l’arrestation du Capitaine Thomas Sankara et de Jean Baptiste Lingani. Il est alors Premier ministre du médecin-commandant Jean Baptiste Ouédraogo. Après son arrestation, le Capitaine Thomas Sankara est envoyé à Ouahigouya et Lingani à Dori.
Le pays connaît un tollé populaire, demandant la libération du jeune Capitaine et de son compagnon. « Un vaste mouvement protestataire a submergé presque sur toute l’étendue du territoire national,contraignant l’impérialisme et ses valets locaux à lâcher prise, en libérant le jeune leader charismatique, Capitaine Thomas Sankara, et ses compagnons », selon l’UNIR/-MPS, parti d’obédience sankariste.
Face à la pression, les deux prisonniers sont libérés le 27 mai 1983, au grand bonheur de leurs partisans.
Le 16 mai 1983, journée déclencheur !
Le 16 mai 1983, le Conseil du Salut du Peuple (CSP) tient un meeting animé par le président Jean Baptiste Ouédraogo et le Capitaine Thomas Sankara. La mobilisation est forte, pour écouter le plus adulé à l’époque, Thomas Sankara.
Il est le premier à s’adresser à la foule. Comme si la fin de son discours marquait la fin du meeting, la foule s’est dissipée au moment où le Président Jean Baptiste Ouédraogo prenait la parole. Cette dissipation de la foule est vue comme un complot pour humilier le Médecin-commandant Jean Baptiste Ouédraogo, et déstabiliser le pouvoir en place.
Cette journée a signé la rupture entre le président et son Premier ministre. Le lendemain 17 mai, Thomas Sankara et Jean Baptiste lingani sont arrêtés.
Boukari Kaboré dit « le lion », décédé le 13 mai 2023, avec plusieurs autres militaires avaient alors mené une résistance au camp Guillaume Ouédraogo. Le point principal de la revendication était la libération de Sankara et de Lingani.