Le procès de Mohamadi Sinon pour faits de diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui a débuté ce 30 mai au tribunal de grande instance Ouaga 1. A l’appel du dossier, le prévenu était absent. Il n’a pas été extrait de prison pour être présenté devant le juge. La demande de liberté provisoire formulée par ses avocats a été rejetée et le procès renvoyé au 20 juin.
Mohamadi Sinon est poursuivi, cette fois, pour des faits de diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui . Dans une vidéo, il accusait la gendarmerie nationale de ne pas « s’investir à 100% dans la lutte contre le terrorisme ». Le prévenu, pour des raisons que l’on ignore, n’a pas été extrait de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, pour être présenté devant le juge. En son absence, toutes les parties ont opté pour le renvoi du dossier.
La question de la mise en liberté provisoire du prévenu a par contre été l’objet de débat. « Le parquet a deux semaines pour traduire le prévenu devant votre juridiction. Il se trouve que nous sommes exactement à deux semaines de son incarcération et il n’est pas là. Nous demandons donc une liberté provisoire », déclare un avocat de la défense à l’endroit du président du tribunal.
Le procureur ne l’entend pas de la même oreille. Pour lui, cette demande de liberté provisoire n’est pas fondée. «Nous avons saisi le tribunal de cette affaire. Le tribunal est saisi; par conséquent, il a deux mois pour statuer».
Après une brève concertation, le président du tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire de Mohamadi Sinon formulée par les avocats de la défense. Il a renvoyé le procès à l’audience du 20 juin prochain.
Mohamadi Sinon a précédemment été condamné pour faits de menace sous condition, mise en danger de la vie d’autrui et intolérance. Il avait appelé au meurtre de journalistes, notamment Newton Ahmed Barry et Alpha Barry.