Le Burkina Faso est confronté depuis huit ans à l’hydre terroriste. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a entrepris des démarches afin d’acquérir des armes performantes. Mais il a été confronté à des difficultés et a ainsi décidé de diversifier ses partenariats avec d’autres nations. Le Premier ministre, Me Kyelem de Tambèla l’a dit lors de son exposé sur la situation de la Nation, ce 30 mai 2023, à l’hémicycle.
Selon le Premier ministre, des partenaires, conscients du besoin et de l’urgence de la situation sécuritaire au Burkina, ont refusé de vendre au gouvernement des armes pour défendre la nation. Le Premier ministre s’est offusqué du fait que ces derniers préfèrent livrer des armes à d’autres nations pendant que le Burkina croupit sous la menace terroriste. « Voudrait-on alors sacrifier les Burkinabè ? Pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ? C’est là, une question légitime », a-t-il déclaré.
Comme mesure palliative, le gouvernement a décidé de diversifier ses partenariats. Ainsi, les relations de coopération avec la Russie, la Corée du Nord, la République populaire de Chine, l’Iran, la Turquie et le Vénézuela ont été renforcées. Des partenariats avec d’autres pays sont en cours. « Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel. Rien ne peut nous être imposé », a-t-il dit.
Ces partenariats portent, dit-il, déjà des fruits, car le gouvernement a réceptionné, depuis lors, des armements à des coûts relativement faibles. « Nous avons pu, avec nos nouveaux partenariats acquérir en toute transparence des armes performantes, cinq à dix fois moins cher. Ce qui nous permet d’avoir une plus grande quantité d’armes efficaces avec moins d’argent », a-t-il confié. Le chef du gouvernement a recommandé aux autres pays africains de prendre du recul afin de reconsidérer leurs relations avec le reste du monde.