
L’Alliance des partis et formations politiques de la Majorité présidentielle (ex-APMP) a adressé un courrier le 9 juin au ministre chargé de l’administration territoriale. Son coordonnateur , Clément Sawadogo, soulève l’incapacité des membres de cette Alliance à se prononcer sur les textes qui leur ont été soumis dans le cadre des réformes politiques, administratives et institutionnelles envisagées. Raison invoquée, la suspension des activités à caractère politique.
L’APMP a bien reçu la lettre n°01249/MATDS/SG/DGAT/ du 24 mai 2023, dans laquelle le ministre Boukaré Zoungrana l’invite à lui faire parvenir ses recommandations et réflexions. Mais selon son Coordonnateur, Clément Sawadogo, la mesure de suspension des activités à caractère politique constitue une entrave. Elle empêche les partis et formations politiques de se réunir et de se concerter sur ce sujet. C’est un sujet délicat qui « requiert, dit-il, un examen approfondi, participatif et inclusif, qui ne peut donc être fait de manière légère et bureaucratique ».
Le coordonnateur de l’APMP invite donc son ministre de tutelle, Boukaré Zoungrana, à s’investir davantage pour la levée de cette restriction afin de permettre aux partis et formations politiques de mener leurs activités. Cette levée permettra également à ces derniers de se concerter et d’apporter leurs réflexions aux prises de décisions des autorités.
Les réformes envisagées concernent entres autres, le plafonnement des dépenses des campagnes électorales, la réglementation des financements privés des partis politiques, la révision du code électoral, le renforcement de la supervision des activités politiques et associatives. Concernant les réformes administratives et institutionnelles, il est prévu la finalisation du redécoupage administratif du territoire, l’adoption de la loi portant statut des chefs de circonscription administrative, la suppression des institutions non indispensables etla réforme du code des collectivités territoriales.