Le secrétaire de la trésorerie du Nouveau temps pour la démocratie(NTD), Amadou Onadja, comparait à la barre en tant que témoin. En enquête préliminaire, il avait affirmé avoir reçu 5 millions FCFA par chèque de l’Alliance des partis de la mouvance présidentielle ( APMP). Ce 27 juin, devant le tribunal, il dit avoir reçu 80 millions.
Face à ces contradictions, le procureur , lit la déclaration du témoin en enquête préliminaire : « le parti a reçu 5 millions par chèque de l’APMP ».
« Ah non non, ça ce n’est pas moi », s’empresse de dire le témoin. Il affirme avoir reçu 80 millions en espèces avant la campagne électorale de 2020. Cet argent lui a été remis, dit-il, par l’ex-ministre Vincent Dabilgou, qui l’aurait reçu de la part de l’APMP. Les fonds ont servi, selon lui,à financer tous les candidats en tête de liste du parti. Pour le procureur, cette variation dans les déclarations du témoin traduit une ambiguïté : « c’est après avoir été en contact avec plusieurs personnes que vous revenez pour rectifier le tir ».
Les avocats de l’ex-DAF du ministère, Jean Gabriel Séré, mettent en doute les déclarations du trésorier. « Il ne peut pas dire qu’il a reçu 80 millions puisque hier, le coordinateur de l’APMP, Clément Sawadogo, a dit ici avoir remis les fonds en deux tranches ».
Stratégie personnelle…
Appelé à la barre pour expliquer cette histoire floue autour des 80 millions, l’ex-ministre, Vincent Dabilgou, parle de stratégie. « La politique, c’est une question de stratégie. Pour l’appui de l’APMP, Clément Sawadogo a donné une première enveloppe. Par stratégie personnelle, j’ai prélevé 10 millions que j’ai remis à Malick Kouanda. Ce qui restait, je l’ai gardé avec moi. Je n’ai informé aucun des vice-présidents. Plus tard, quand j’ai reçu la deuxième enveloppe, j’ai pris le soin moi-même de compléter et de remettre 80 millions à l’état-major du part », déclare l’ex-ministre.
Le procès se poursuit au TGI Ouaga 1