Le Conseil de l’ex-Directeur général de la SOPAFER-B, Malick Kouanda, a plaidé la cause de son client devant le tribunal. Il a révélé des incohérences dans les poursuites du parquet. Il demande au tribunal de prononcer la relaxe pour « infractions non constituées ».
Malick Kouanda est poursuivi pour des faits « d’abus de fonction, de complicité de détournement de deniers publics et complicité de financement occulte de parti politique ». « Nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin à ces faits. Mon client n’a jamais plongé sa main dans les caisses de l’État (…) Ceux qui ont détourné les 131 millions de francs CFA de l’État ont été identifiés, en l’occurrence Jean Gabriel Séré et Ousmane Sigué. Ils sont des agents du ministère des Transports et non de la SOPAFER-B », déclare le conseil de Malick Kouanda.
Pour lui, aucun fait reproché à Malick Kouanda n’est constitué car son client s’évertue depuis le début de l’audience à affirmer qu’il n’est pas au courant de cette affaire. Il a déclaré lors de sa comparution qu’il ne savait pas que le contrat de marché public que lui-même a signé n’avait pas respecté les procédures en la matière. « Ce qui sous-entend qu’il ignorait le caractère fictif du contrat d’un montant de 131 millions de francs CFA signé avec la société Green-Energy », affirme le conseil.
Il lui est également reproché des faits de financement occulte de parti politique. Cette accusation étonne son conseil. « On tente de faire croire au tribunal que Malick Kouanda a fait une erreur en se présentant sous la bannière du NTD (…) On n’a pas cherché à savoir comment il a financé sa campagne« , déplore son avocat. « Il a pris un prêt pour financer sa campagne. Quel est l’intérêt d’aller prendre un prêt pendant qu’il est assis sur de l’argent qu’il peut dépenser en toute impunité ? », interroge-t-il.
Selon cet avocat, , le ministère public n’a pu établir un lien direct entre son client et les sommes d’argent livrés en espèces. Pour cela, il demande au tribunal de relaxer son Malick Kouanda pour infraction non constituée. « Nous avons apporté notre part de vérité dans l’histoire qui s’écrit à votre barre. Au cas où vous entrez en cas de condamnation, j’implore votre clémence; prononcez un sursis », plaide l’avocat.