Les étudiants de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR-SVT) de l’Université Joseph Ki-Zerbo observent une grève de 120 heures à compter de ce 11 juillet 2023. Une équipe de 24heures.bf est allée recueillir leurs motivations.
Les salles de L’UFR-SVT sont restées fermées ce 11 juillet. Les étudiants sont assis en groupes sous des arbres, les sacs entassés les uns sur les autres comme pour dire « aujourd’hui, on ne bosse pas ». Ils observent en effet un mot d’ordre de grève. Ils manifestent ainsi une énième fois leur mécontentement par rapport aux dispositions des articles 29 et 34 de l’arrêté N° 2019-074/MESRSI/SG/ portant régime général des études du diplôme de Master dans les institutions publiques et privées d’enseignement supérieur et de recherche.
L’article 29 de l’arrêté stipule que «les étudiants inscrits en 2e année de master ne peuvent prétendre à la soutenance du mémoire que lorsqu’ils ont validé les deux semestres de la 1ʳᵉ année du master et l’ensemble des unités d’enseignement des semestres de la 2e année du master ».
Quant à l’article 34, il donne les conditions de validation d’un semestre. L’alinéa de cet article qui pose problème stipule que « un semestre est validé par compensation intra-semestre si l’étudiant a la moyenne requise entre les différentes unités d’enseignement du semestre affectées de leur coefficient. La compensation entre les unités d’enseignement ne peut s’effectuer que si la moyenne obtenue d’enseignement est supérieure ou égale à 7/20 ».
Le Délégué général de la corporation ANEB-SVT, Mamadou Sanou, a des anecdotes sur les « ravages » de la note éliminatoire dont parle l’article 34. « En informatique master 2, certains étudiants ont été déclarés ajournés alors qu’ils avaient 13 de moyenne. A l’Université Nazi Boni de Bobo également, il y a un étudiant de master nutrition qui a eu 15 de moyenne mais à cause de la note éliminatoire, il se retrouve à reprendre l’examen. Pourtant, le major a 15 de moyenne », relate-il.
« C’est au vu des ravages que le nouveau régime est en train de faire au niveau des autres UFR que les étudiants de L’UFR-SVT ont décidé à ce qu’on n’applique pas ces textes à leur niveau« , ajoute-t-il.
Mamadou Sanou et ses camarades réitèrent leur demande : « nous ne voulons pas que ce régime soit appliqué au niveau du master et nous demandons son annulation au niveau de la licence à l’UFR SVT« .
« Ces textes sont appliqués pour nous chasser de l’université »
Pour Madi Ouédraogo, étudiant à l’UFR-SVT de l’université Joseph Ki Zerbo, les conditions ne sont pas réunies pour faciliter la réussite des étudiants. » Nous n’avons pas assez de salles de cours. La promotion 2021 et la promotion 2022 s’alternent pour prendre les cours. Les cours sont difficiles. Nos conditions à l’université sont tout aussi difficiles. Cela ne nous permet pas de faire face aux nouveaux textes. Ces textes sont faits pour nous chasser de l’université, nous les enfants de pauvres », déclare-t-il, visiblement remonté.
« S’ils sont soucieux de notre avenir, ils vont répondre à notre doléance. Nous souhaitons juste qu’ils nous accompagnent pour que nous puissions réussir comme eux« , ajoute Madi Ouédraogo
Les étudiants réunis à l’université sont fermes. Ils ne vont pas laisser passer ces textes.
En rappel, le 13 avril 2023, l’Université Joseph Ki-Zerbo a été le théâtre de mouvements d’humeur des étudiants de l’UFR/SVT. Face aux velléités de perturbations des activités académiques, les forces de l’ordre ont été requises par l’administration pour assurer la sécurité. Mais la situation a très vite dégénéré en jets de pierres et de gazs lacrymogènes entre manifestants et forces de sécurité.
Pour le moment, la grève de 120 heures débutée ce 11 juillet semble être pacifique.
Le texte est en application depuis 2020 et combien ya t-il des renvoi? . c’est de la fainéantise et de la médiocrité que vous défendez avec des fausses statistiques Faire un master est fait pur ceux qui ont le vrai niveau,