Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, a reçu en audience, le 13 juillet, une délégation de la Coordination CGTB-ONEA. Au menu des échanges, la nomination contestée de Adama Traoré en Conseil des ministres, le 6 juillet, au poste de DG de l’Office.
Selon Bassolma Bazié, Adama Traoré a été désigné pour relever deux défis majeurs à l’ONEA. Le premier défi consiste à mettre fin à la pratique de la double facturation par la Nationale de l’eau et de l’assainissement. Le deuxième défi concerne la réalisation effective de la connexion des forages à grand débit aux réseaux de l’ONEA dans toutes les régions.
Pour le Secrétaire général de la CGTB/ONEA, Moïse Lagwaré et ses camarades, la pilule de cette nomination a du mal à passer. « On se pose beaucoup de questions par rapport à sa nomination », a-t-il indiqué. En effet, dans une lettre adressée au Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC), la CGTB/ONEA évoque l’implication de Adama Traoré dans des affaires de mal gouvernance au sein de l’Office.
La coordination craint également de voir interrompre l’audit engagé par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) à l’ONEA. Cet audit concerne la gestion de Adama Traoré en tant que Directeur des marchés de 2019 à 2021.
Bassolma Bazié soutient que l’autorité va s’assumer si les récriminations sont faites sur la base de preuves palpables. «Face à ces récriminations, le gouvernement invite toute personne au-delà des organisations syndicales à présenter des preuves et l’autorité en avisera», a-t-il déclaré. Selon nos sources, une autre rencontre est prévue ce soir, 14 juillet, entre le ministre et la coordination CGTB de l’ONEA.