La CEDEAO a réaffirmé, le 18 juillet à Abuja, ses exigences d’élections démocratiques au Mali, en Guinée Conakry et au Burkina Faso. Elle a ainsi mandaté le chef de l’État béninois, Patrice Talon, pour s’enquérir de l’évolution des processus électoraux dans ces pays en transition afin d’assurer un « retour à l’ordre constitutionnel normal ».
Réunie à Abuja sous l’égide de son président Bola Tinubu, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rappelé la nécessité de respecter les chartes de transition dans ces trois pays dirigés par des militaires.
En février dernier, le Mali, la Guinée et le Burkina avaient souhaité la levée de leur suspension des instances de la CEDEAO, en vigueur depuis la prise du pouvoir par les armes dans ces pays.
Mais l’organisation sous-régionale campe sur sa position. Elle a mandaté le président béninois Patrice Talon pour un dialogue direct avec les autorités de transition. Objectif : s’assurer qu’elles tiennent leur engagement d’organiser des élections démocratiques « dans les plus brefs délais ». Elle a décidé, lors du sommet d’Abuja, » de réengager les trois États membres en transition au plus haut niveau. À cette fin, Son Excellence Patrice Talon, président de la République du Bénin, effectuera une visite consultative dans les trois pays au nom de la Troïka ».
La CEDEAO a par ailleurs réitéré sa volonté de lutter contre la menace terroriste croissante dans la région. Elle entend pour cela renforcer sa coopération sécuritaire et opérationnaliser son plan d’action antiterroriste à travers ses ressources propres.