Les avocats de Larissa Nikiema dite Adja de Komsilga ont introduit une requête, le 3 août, auprès du ministre en charge de la Défense nationale, afin qu’elle soit détenue à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA) plutôt qu’à la MACO. Le ministre a accédé à la requête le même jour.
« Notre cliente, dame Nikiema Larissa, n’entend point se soustraire à la justice de son pays. Mais elle craint pour sa sécurité à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour au moins trois (03) raisons », informent les avocats de « Adja de Komsilga ».
Les raisons évoquées sont essentiellement d’ordre sécuritaire. « L’exécution de son mandat de dépôt a provoqué un clash entre gardes de sécurité pénitentiaire (MACO) et d’autres forces de défense et de sécurité. Elle croit au professionnalisme de nos GSP, mais elle craint légitimement d’être victime de représailles pour des faits dont elle n’est pas auteur », indiquent les avocats.
Larissa Nikiema craint également que la vive tension suscitée par les incidents liés à cette affaire provoque des troubles à la MACO. Elle estime qu’en cas de troubles, elle n’en « sortirait peut-être pas vivante ».
La troisième raison évoquée est la sécurité des autres détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. « Si la MACO venait à être encerclée comme l’a été le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II, il est évident que ses co-détenus s’en trouveraient exposés », affirment les avocats.
Réponse du ministre d’Etat
Le Colonel-Major Kassoum Coulibaly a répondu à la requête le même jour. « Par la présente, et au regard des fondements et des motifs à l’appui de votre requête, j’autorise expressément que vous puissiez être détenue, à titre exceptionnel, à la MACA, en exécution du mandat de dépôt dont vous êtes l’objet ».