Le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, explique, ce 5 août, que Larissa Nikièma dite « Adja la guérisseuse de Komsilga », a été remise à l’Agence nationale de renseignements (ANR) afin d’être entendue sur des questions de sécurité nationale.
Selon le communiqué du gouvernement, cette situation justifie le déploiement des forces armées, le 28 juillet, près du tribunal de grande instance Ouaga 2. « A la suite de cette intervention, l’on a tenté de faire croire à l’opinion publique, une immixtion de l’Exécutif dans une affaire judiciaire avec la volonté de soustraire un citoyen de la justice », déplore le gouvernement.
Près d’une semaine après les faits, Larissa Nikiema devrait être incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), à la demande de ses avocats. Le ministre d’État, ministre chargé de la défense, « a autorisé la détention de Larissa Nikiéma à la MACA », précise le communiqué.
Au regard des réactions suscitées au sein de l’opinion publique, le gouvernement exprime sa reconnaissance envers les acteurs impliqués dans la gestion de l’affaire, notamment le procureur général et le Médiateur du Faso. Il appelle « à la sérénité et à la vigilance contre toute manipulation étrangère ».