L’ex-maire de Banfora, Aboubacar Héma, son agent domanial, Vincent Traoré, et l’ex-Directeur régional de l’Urbanisme des Cascades, Jonas Bationo, ont comparu ce 11 août devant les juges du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Ils sont poursuivis pour des faits de népotisme, d’abus de fonction et de blanchiment de capitaux.
Après la levée de la mesure de suspension des activités des magistrats, les procès reprennent ce 11 août au Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Une soixantaine de prévenus installés sur le banc des accusés attendent d’être situés sur leur sort. Parmi eux, l’ex-maire de Banfora, son agent domanial et l’ex-directeur régional de l’Urbanisme des Cascades, Jonas Bationo.
À l’appel de leur dossier, les trois prévenus se précipitent à la barre. Aussitôt, le procureur demande le renvoi du dossier au 21 août. Sur ce point, les avocats des prévenus sont d’accord. Ils exigent cependant la liberté provisoire pour leurs clients. « Nos clients sont placés sous mandat de dépôt depuis le 27 juillet. En la matière, la loi prévoit qu’au-delà de 14 jours de détention, si les accusés ne sont pas présentés devant une juridiction, ils doivent bénéficier d’une liberté provisoire« , indiquent les avocats. Ils estiment que les délais de comparution sont « largement » dépassés.
Pour le procureur, ce motif n’est pas suffisant pour demander une liberté provisoire. De plus, le ministère public attire l’attention du Tribunal sur le fait que les infractions reprochées aux accusés sont « suffisamment graves« . En plus, « rien ne prouve que les prévenus comparaîtront une fois en liberté« , affirme le parquet.
Le Tribunal, statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, a rejeté la demande de liberté provisoire et renvoyé l’examen du dossier à la session ECOFI du 21 août.