Dans une note signée le 11 août, le Directeur des services médicaux et techniques de l’hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso s’inquiète de la hausse des cas de dengue traités dans cet hôpital. Il appelle le personnel soignant à plus de vigilance dans la prise en charge des patients.
« Il est porté à la connaissance du personnel du CHUSS que les cas de dengue augmentent dans la population et chez le personnel de santé », indique Dr Souleymane Konaté. Il appelle le personnel soignant à renforcer la surveillance de cette maladie et de toutes les autres fièvres hémorragiques. Selon lui, un dépistage précoce peut permettre une prise en charge efficiente de la maladie.
« Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’infection par le virus de la dengue (DENV). Des soins de soutien précoces et énergiques s’imposent », insiste le Directeur des services médicaux et techniques. Afin de prévenir cette maladie, Dr Konaté invite le personnel à « mettre tous les cas suspects et les cas confirmés sous moustiquaires ». Le personnel et les accompagnants doivent aussi utiliser des répulsifs, ajoute le Directeur.
« Un cas suspect de la dengue est un patient présentant une fièvre aiguë généralement élevée d’une durée comprise entre 2 et 7 jours, avec un TDR paludisme négatif ou un TDR paludisme positif ne répondant pas au traitement antipaludique », rappelle le Directeur, qui n’exclut pas le fait que le patient peut présenter « des signes tels que des céphalées sévères, des douleurs rétro-orbitaires, des douleurs articulaires et musculaires, des nausées (…) ». Les saignements inhabituels aux points de « piqûres des moustiques et les épistaxis » peuvent aussi être des signes de la dengue.
Léandre Sosthène Sombié