Suite aux sanctions imposées au Niger, le Programme alimentaire mondial (PAM) signale le blocage de 1 400 tonnes d’aides dans les ports du Bénin et du Togo. Selon le PAM, la fermeture de l’espace aérien nigérien a entraîné l’arrêt de ses vols humanitaires.
Sous la menace d’une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO, le gouvernement nigérien a décidé, le 6 août, de fermer son espace aérien. Cette décision de la junte nigérienne n’est pas sans conséquences. En effet, la décision de fermer l’espace aérien du pays a entraîné un retard d’acheminement de l’aide humanitaire aux populations nigériennes, éprouvées une crise sécuritaire et alimentaire. Le PAM souligne des difficultés d’approvisionnement. Ces produits qui devaient servir de réconfort à ces populations se retrouvent stockés dans les ports du Bénin et du Togo.
A cause de l’insécurité, de nombreuses localités du pays sont inaccessibles. Les populations de ces localités bénéficient souvent de ravitaillements par voie aérienne grâce à des organisations telles que le PAM. Cependant, avec la fermeture de l’espace aérien du Niger, des milliers de personnes se retrouvent privées d’aide humanitaire; ce qui peut entraîner la famine dans certaines localités du pays.
Les sanctions imposées au Niger compliquent la situation des personnes vulnérables. Selon le PAM, 3,3 millions de personnes étaient confrontées à une crise alimentaire avant le début des tensions politiques. Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), dans un communiqué de presse, a également alerté sur les conséquences de ces sanctions sur la population civile au Niger, déjà confrontée à une « extrême » pauvreté.