La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Nandy Somé/Diallo, a présidé ce 25 août, un atelier de validation du protocole sur les transferts monétaires au Burkina Faso. Des partenaires techniques et financiers et les gouverneurs des treize régions du pays participent à cette rencontre.
Deux ateliers ont été tenus en février et mars 2023 sur le même sujet. Ils avaient réuni les autorités locales, les ministères et les ONG en vue de trouver les voies et moyens pour optimiser les opérations de transferts monétaires. Principale recommandation : établir un protocole national pour encadrer les transferts monétaires et en faire un outil de lutte contre la pauvreté. Le cash transfert est un mécanisme de soutien aux populations vulnérables instauré par la communauté humanitaire en partenariat avec le gouvernement.
Le protocole vise donc à clarifier les obligations des parties prenantes ainsi que les principes, les conditions et les modalités d’intervention en matière de transferts monétaires. La ministre Nandy Somé/Diallo a invité les participants à un examen approfondi du document, essentiel pour sécuriser et rendre plus efficaces ces dispositifs d’aide aux plus démunis.
« Les participants des deux (02) rencontres ont convenu de trouver des solutions appropriées aux difficultés rencontrées dans ce domaine, afin de poursuivre la pratique du cash transferts, au regard de son importance dans le dispositif de protection sociale et sa contribution à l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages pauvres et vulnérables », a-t-elle souligné.
L’adoption d’un protocole opérationnel permettrait de lever les difficultés rencontrées jusqu’à présent et de mieux coordonner l’action des pouvoirs publics et des ONG dans la mise en œuvre des programmes de filets sociaux. Ces difficultés sont, entre autres, » le mauvais ciblage des bénéficiaires, la non-harmonisation des interventions, l’absence de traçabilité et de suivi des interventions ».
Pour le représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda Sau, il s’agit d’un enjeu crucial pour améliorer les conditions de vie des ménages pauvres et vulnérables dans le contexte difficile que connaît le Burkina Faso. « Le protocole est le fruit d’un travail collaboratif entre l’Etat (services techniques et autorités locales) et ses partenaires pour définir des normes communes de préparation et de mise en œuvre des programmes des transferts monétaires adaptés au nouveau contexte dans la perspective de notre approche du Nexus humanitaire-développement-paix »
Nandy Somé/Diallo précise cependant que la validation de ce protocole sur les transferts monétaires ne garantit pas la levée de la suspension des cash transferts dans les localités telles que la région du Sahel.