Les organisations professionnelles de médias (OPM), à travers une déclaration signée ce 29 août, « condamnent avec force » les menaces, pressions et intimidations proférées contre les journalistes Inoussa Ouédraogo et Ismaël Ouédraogo. Elles mettent en garde contre le musellement des journalistes et invitent le Procureur du Faso à ouvrir une enquête pour arrêter et traduire en justice, les auteurs de ces menaces.
« Dans la nuit du 13 août 2023, aux environs de minuit, des individus, venus à moto, ont stationné devant le domicile de Monsieur Inoussa Ouédraogo. Pendant que la moto est restée en marche avec le conducteur à bord, l’un d’eux est monté sur la voiture de notre confrère qui était garée dehors pour jeter un coup d’œil dans la cour. Malheureusement pour lui, il est tombé sur le regard des jeunes qui causaient toujours dans la cour autour d’un thé. L’espion est aussitôt descendu du toit de la voiture et la moto qui l’attendait est repartie en trombe », relatent les OPM.
Pour ces organisations, les menaces contre Inoussa Ouédraogo, président de la Société des éditeurs de la presse privée, se sont accentuées depuis son intervention à l’émission « 7 Infos » de la télévision BF1 le 13 août 2023, où il s’est prononcé sur la suspension des programmes de Radio Oméga. Selon elles, cette situation vient grossir les nombreux cas de menaces contre les médias et les journalistes, dénoncés à maintes reprises, par les OPM. Elles rappellent également qu’en juillet 2023, « Ismaël Ouédraogo, journaliste, Directeur général de la télévision Burkina info TV, a fait l’objet de menaces et d’injures suite à un éditorial sur le projet de référendum constitutionnel ».
Face à cette situation, les organisations professionnelles de médias tiennent les autorités de la Transition pour responsables des cas répétés de violation de la liberté d’expression et de la presse, surtout que les auteurs se présentent comme « des inconditionnels du Président de la Transition « . Elles mettent en garde » les princes du moment et leurs ouailles contre toute atteinte à l’intégrité physique ou morale de nos confrères « .
Dans le contexte actuel du Burkina Faso, marqué par des « violations de la liberté de presse « , les OPM appellent les autorités à assurer urgemment la sécurité des « confrères » menacés et de leurs familles.