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Burkina Faso : Kadré Désiré Ouédraogo plaide pour une démocratie durable en Afrique de l’Ouest

Dans une tribune parvenue à notre Rédaction, l’ancien Premier ministre burkinabè,  Kadré Désiré Ouédraogo, analyse les récents coups d’État en Afrique de l’Ouest et propose des pistes pour enrayer ce phénomène.

Kadré Désiré Ouédraogo constate que la région vit une recrudescence de coups d’État, avec quatre pays dirigés par des militaires en trois ans (Mali, Guinée, Burkina Faso et Niger). Selon lui, cette tendance est liée à plusieurs facteurs comme l’insécurité grandissante, des élections contestées ou la manipulation des constitutions. « Les régimes militaires justifient souvent leur action par les déficits des régimes précédents en matière de lutte contre l’insécurité et de bonne gouvernance qui n’ont pas permis la prospérité de ces pays, même dotés parfois de ressources abondantes », précise t-il.

Pour lui, il y a un fossé entre les attentes « fondamentales des citoyens et la réalité politique dans les pays concernés. Dans la plupart des cas, les dirigeants politiques n’ont pas été capables d’incarner l’espoir dans le cœur de leurs concitoyens ».

Pour venir à bout de ces régimes anti-constitutionnels, il est impératif selon lui de reconquérir la confiance des citoyens en garantissant la sécurité de ces derniers. Il faudrait donc « consolider la démocratie en plaçant le bien-être et la sécurité des citoyens comme priorité. Le concept de sécurité humaine doit être le socle de toute politique visant le bien-être des populations et la bonne gouvernance ».

Il appelle aussi à des réformes pour renforcer les institutions démocratiques, à commencer par l’organisation d’élections crédibles et transparentes. Pour cela,  » il est urgent que des réformes soient engagées pour permettre une plus grande implication de la CEDEAO dans la conduite des processus électoraux et la gouvernance dans les États membres ».

L’ancien président de la CEDEAO estime que la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans la région nécessite une réponse collective. Et en cas de rupture démocratique,  » la communauté toute entière doit aider le pays concerné à sortir rapidement de cette situation par une transition aussi courte que possible ».

 

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