Le coup d’Etat du 26 juillet au Niger traîne toujours son corollaire de conséquences. La fermeture des frontières du pays empêchent 90 000 enfants de moins de cinq ans, souffrant de « malnutrition aiguë modérée », d’avoir accès aux aliments nutritionnels spécialisés, selon le Programme alimentaire mondial. Si rien n’est fait, les chiffres pourraient atteindre 160 000 en octobre, prévient l’organisme onusien.
« En raison de la crise politique actuelle au Niger et la fermeture des frontières, plus de 9 300 tonnes de vivres du PAM (dont des aliments spécialisés pour le traitement et la prévention de la malnutrition aiguë) destinées au Niger et au Burkina Faso (via le Niger) restent bloquées entre le port de Lomé au Togo et la frontière du Bénin », informe le PAM .
90 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée sont ainsi privés d’aliments nutritionnels spécialisés. Le PAM lance une alerte : « Le nombre d’enfants de moins de cinq ans, qui risquent de ne plus avoir accès à ce soutien nutritionnel vital, pourrait atteindre 160 000 d’ici à octobre si des mesures urgentes ne sont pas prises pour faciliter et accélérer l’acheminement des provisions humanitaires indispensables au Niger à partir des pays voisins ».
Si la situation persiste, les conséquences seront désastreuses selon Jean-Noël Gentile, directeur-pays et représentant du PAM au Niger. Il pourrait avoir au niveau des enfants, des « infections graves et des décès », prévient-il.