Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), instance au pouvoir depuis la chute du régime de Mohamed Bazoum, informe les Nigériens, dans un communiqué daté du 5 octobre, que le retrait des troupes militaires françaises débute cette semaine.
« Ce désengagement fait suite à la demande de nos autorités pour retrouver notre pleine souveraineté (…) Le CNSP et le gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et selon nos conditions », indique le communiqué.
Selon les autorités militaires nigériennes, « les 400 soldats français basés à Ouallam seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année ».
Le CNSP appelle les Nigériens à la vigilance pendant cette période de transition. « Nous serons particulièrement attentifs afin que ce retrait se fasse en bon ordre et en toute sécurité », lit-on dans le communiqué.
Le président français, Emmanuel Macron, avait annoncé, le 24 septembre, le retrait des soldats français du Niger « d’ici à la fin de l’année » ainsi que le rapatriement de son ambassadeur, Sylvain Itté. Ces annonces mettaient fin à un bras de fer entre les deux parties qui a duré deux mois.
Trois jours après la sortie du chef d’État français, le 27 septembre, le diplomate français avait quitté le sol français pour N’Djamena, au Tchad, avant de rejoindre Paris le même jour.
Le retrait des forces françaises ainsi que le rapatriement de l’ambassadeur français avaient été célébrés par les acteurs du putsch du 26 juillet dernier comme « un moment historique » et une «nouvelle étape vers la souveraineté du Niger».