L’Armée burkinabè célèbre, le 1er novembre, la 63e année de sa création. En prélude à cet événement, l’État-major général des armées organise du 27 au 31 octobre, un dépistage volontaire et gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus au profit des femmes.
Elles sont nombreuses à se rendre au camp Sangoulé Lamizana, au quartier Gounghin de Ouagadougou, ce samedi, pour se faire dépister. Il s’agit de femmes issues des Forces de défense et de Sécurité (FDS), de femmes des éléments des FDS et de femmes issues des populations riveraines.
« Si le mal est diagnostiqué tôt, on a des chances de guérir », alerte le Chef d’État-major général des armées, le Colonel-major Célestin Simporé qui s’est rendu sur le site du dépistage pour encourager les femmes à se faire dépister.
Pour lui, « la femme, c’est la vie, et nous devons préserver cette vie. C’est grâce aux femmes que nous sommes tous ici ».
« Je vous encourage à faire le dépistage; j’encourage ceux qui hésitent encore à le faire. Encouragez d’autres femmes à venir faire le dépistage », a-t-il déclaré aux femmes qui attendaient leur tour pour le dépistage au Centre médical du camp Général Sangoulé Lamizana.
Selon le Colonel-major Célestin Simporé, la gratuité du dépistage est rendue possible grâce à l’appui d’un partenaire : le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
« C’est un événement très important pour nous. Il nous permet, en plus de la défense et la protection du territoire national, de rendre service à un pan important de la société qui est la femme. La femme, c’est la vie. Ce sont elles qui nous donnent naissance; elles nous éduquent en grande partie et elles s’assurent que nous soyons des hommes et des femmes aptes pour la construction du pays », a-t-il rappelé.
Le cancer du sein et du col de l’utérus sont, dit-il, des problèmes de santé publique qu’il convient de diagnostiquer à temps, de sorte à pouvoir y remédier.
« Je fais appel à celles qui n’étaient pas au courant ou à celles qui hésitent à venir. Le camp est rendu accessible pour que les femmes puissent venir se soumettre à ce test de dépistage pour leur bonheur et pour la sauvegarde de la vie. Car sans les femmes, il n’y aura plus de vie sur terre », lance-t-il.
Selon le médecin commandant Béatrice Naré, cheffe de clinique du service de gynécologie obstétrique au camp Sangoulé Lamizana, au cours de cette campagne, l’Armée prévoit d’accueillir, au bout de 5 jours, 1000 femmes pour le dépistage.
« À ce jour, la participation est assez satisfaisante; nous avons le nombre attendu par jour. Au deuxième jour du début de la campagne de dépistage, nous enregistrons plus de 450 femmes dépistées », annonce-t-elle.
« Plus la découverte du mal est précoce, mieux sera le traitement et la prise en charge », prévient le médecin. Avant d’ajouter que « nous accompagnons les femmes dépistées positives. Selon le protocole en vigueur, il nous arrive de faire les traitements sur place dès le dépistage. Pour les stades qui ont dépassé les lésions précancéreuses, les patientes sont référées vers d’autres centres de santé. Mais nous continuons de les accompagner ».
Salimata Ouédraogo bénéficie de la campagne de dépistage. Il s’agit, selon elle, d’une occasion en or offerte par l’Armée aux femmes. « Le test dans les centres de santé est coûteux alors qu’ici, c’est gratuit », se réjouit-elle.
« C’est une très bonne initiative de la part de l’Armée. J’ai été informée à partir d’une amie et je n’ai pas hésité à faire le déplacement », a-t-elle confié. Elle lance un appel à ses concitoyennes afin qu’elles s’y rendent pour le test. « J’encourage toutes les femmes à venir faire le test de dépistage. Si vous faites le test et que vous découvrez tôt que vous avez le cancer, vous pouvez effectuer le traitement afin d’éviter le pire. Prévenir vaut mieux que guérir », déclare-t-elle avant d’exprimer sa reconnaissance à l’Armée burkinabè.
Cette campagne de dépistage s’inscrit dans le cadre de la célébration du 63e anniversaire des Forces armées nationales. Les patientes sont reçues au Centre médical du Camp Sangoulé Lamizana, au quartier Gounghin de Ouagadougou, du 27 au 31 octobre, de 8h à 13h.