La Coordination des organisations de la société civile du Burkina Faso a tenu, ce 5 novembre, à Ouagadougou, un meeting pour, dit-elle, soutenir la Transition. Des participants ont déclaré intervenir au nom de certaines faîtières religieuses. Ces déclarations ont suscité la réaction de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina (FEME) et de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB).
« C’est avec étonnement qu’un certain Barthélémy Zongo a pris la parole à la tribune au nom de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina (FEME) », déclare la faîtière des Églises protestantes et évangéliques dans un communiqué publié ce dimanche. La FEME affirme n’avoir pas été invitée à cette rencontre.
« Sans juger de la teneur de ses propos et de l’objectif même de cette rencontre, la FEME porte à la connaissance de l’opinion publique nationale ainsi qu’à l’ensemble de ses membres qu’elle n’a pas été invitée à cette rencontre et ne pouvait donc pas y envoyer un représentant ».
Des « mesures seront prises pour faire la lumière sur cette usurpation de titre dont elle ignore les motivations », indique le communiqué.
La FEME rassure cependant l’opinion de son engagement concernant les questions nationales. Elle apportera » toujours sa contribution aux côtés des autres composantes de la société dans la recherche de la cohésion sociale et de la paix dans notre cher pays », informe le communiqué. La FEME « ne se lasse point de prier, dit-elle, pour tous les acteurs de la vie nationale, en particuliers les autorités gouvernementales, dans la réussite de leur mission »
La Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB) a également réagi. Dans un court communiqué, elle rassure que « conformément à sa ligne, et fidèle à son rôle spirituel, la FAIB a toujours apporté son soutien à la Transition à travers ses invocations, ses prières et ses propositions lors des consultations auxquelles elle a été invitée ».
Elle dit avoir organisé et encouragé des collectes pour les Personnes déplacées internes (PDI) et des contributions pour l’effort de paix.
« En dehors de ces actions consultables sur sa page Web officielle, la FAIB n’est associée à aucune autre manifestation », indique le communiqué. Elle précise cependant que ses membres ont le droit à une « expression citoyenne ».
« Sans denier à aucun musulman son droit à l’expression citoyenne », elle attire l’attention des fidèles sur la nécessité d’éviter « les amalgames inutiles ».